Le groupe de médias et de télécommunications Vivendi estime que la procédure collective intentée aux Etats-Unis pourrait lui coûter 800 millions d’euros, même s’il se dit confiant dans l’issue de ce procès, a-t-on appris vendredi auprès de l’entreprise. Vivendi, poursuivi par des actionnaires ruinés par le quasi-effondrement du cours en 2002, a été reconnu coupable fin janvier à New York de communication trompeuse par imprudence. Les dommages et intérêts ont été estimés par l’accusation aux environs de quatre milliards de dollars. «Le montant des dommages est incertain, cela prendra au moins de 12 à 18 mois avant qu’il ne soit connu. Les montants mentionnés par leurs avocats des plaignants à la presse sont complètement fantaisistes», a déclaré le président du directoire de Vivendi, Jean-Bernard Levy, lors de l’assemblée générale du groupe jeudi, selon une vidéo disponible sur le site de Vivendi. «Sur la base de travail d’experts (…) nous avons comptabilisé sur nos comptes 2009 une provision de 550 millions d’euros», a rappelé M. Levy. A cela s’ajoutent les frais de procédure, 200 millions d’euros à ce jour, et qui devraient atteindre 250 millions d’ici deux à trois ans: le total pourrait donc représenter «800 millions d’euros», a indiqué le président du conseil de surveillance, Jean-René Fourtou. Mais «notre conviction, c’est qu’à la fin de la procédure nous n’aurons rien à payer», a affirmé M. Levy, ajoutant: «la provision est une mesure de prudence».