La publicité sur internet a connu une croissance de 3% en 2013 en France, dans un marché publicitaire pourtant difficile, mais reste encore en retrait par rapport aux performances enregistrées dans d’autres pays, selon l’Observatoire de l’e-pub. «Avec une croissance de 3%, le digital français continue de progresser dans un marché publicitaire dépressif et réduit l’écart avec les marchés étrangers», a résumé dans un communiqué Eric Aderdor, président du Syndicat des régies internet (SRI), qui a publié jeudi cet Observatoire avec le cabinet PwC et l’Udecam. La communication «online» est l’unique segment du marché publicitaire à connaître la croissance, et son c.a. a atteint 2,79 milliards d’euros nets en 2013, souligne l’Observatoire. «Avec une part du digital dans les dépenses publicitaires à 22%, le marché français continue ainsi sa progression et rattrape peu à peu les autres pays avancés où cette part est sensiblement plus élevée, à 24% pour les Etats-Unis, 30% pour l’Allemagne, et 35% pour le Royaume-Uni», est-il indiqué. En revanche, en valeur absolue, les investissements publicitaires sur le digital en France restent largement inférieurs aux pays cités, déplore l’Observatoire. «La France reste par conséquent encore très en retard par rapport aux grands pays développés dans le poids que le digital représente dans le «mix media» (ensemble des supports de communication) des annonceurs», souligne Bertrand Beaudichon, président de l’Udecam. Côté mobiles et tablettes, «même si on observe toujours un retard des investissements digitaux au regard d’un très haut taux d’équipement, leur part augmente significativement en 2013: +57%», selon l’Observatoire. Ainsi, le mobile a passé la barre des 8% des dépenses publicitaires numériques «mais reste largement en retard par rapport aux autres pays: 14% aux Etats-Unis et 17% au Royaume-Uni».
