Un journaliste de L’«Equipe» a été condamné mardi par le tribunal de Nanterre pour un article paru pendant les JO de Pékin qui révélait des paramètres sanguins du coureur de fond français Bob Tahri, laissant supposer qu’il s’était dopé. Damien Ressiot, spécialiste des questions de dopage à L’«Equipe», a été condamné pour «recel de violation du secret médical», c’est-à-dire le fait d’avoir été en possession des données. Il a en revanche été relaxé du délit d’«obtention d’informations en violation du secret médical», le tribunal estimant que ces données n’avaient pas forcément été obtenues auprès d’un professionnel de santé. La 14eme chambre correctionnelle a condamné M. Ressiot à 1 000 euros d’amende et à verser à Bob Tahri 5 000 euros de dommages et intérêts, auxquels s’ajoutent 1 500 euros de frais de procédure. L’article en cause était paru le 22 août 2008, pendant les JO de Pékin. Titré «Drôles d’analyses pour Tahri», il révélait deux paramètres sanguins (hématocrite et volume d’hémoglobine) qualifiés d’«anormaux» et de «suspects». L’«Equipe» affirmait que le coureur s’était vu refuser un partenariat avec le Team Lagardère pour cette raison, ce que contestait Bob Tahri.