Radio France: Filippetti juge qu’il faut «rétablir le dialogue social»

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L’ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti a jugé mercredi qu’il fallait «rétablir le dialogue social à Radio France», qui en est à son 14e jour de grève, et a trouvé «normale» la convocation du PDG Mathieu Gallet par Fleur Pellerin. «Il faut rétablir le dialogue social à Radio France et c’est le rôle d’un dirigeant d’un établissement public aussi important que Radio France. On ne peut pas rejeter la faute sur les efforts budgétaires, qui ont été extrêmement raisonnables et très contenus dans ce qui a été demandé depuis 2012 à Radio France», a déclaré la députée de Moselle, devant l’Association des journalistes parlementaires. Elle a jugé «tout à fait normal» qu’un ministre qui a «une tutelle budgétaire mais aussi stratégique sur les établissements publics qui relèvent de lui, convoque un président d’établissement quand il y a un problème tel qu’une grève qui dure depuis 15 jours». «C’est le rôle de la ministre de la Culture de lui demander des comptes sur la manière dont il va gérer ce problème social et sur le projet qu’il veut défendre pour Radio France», a-t-elle estimé. «Cela n’a rien à voir avec l’ingérence avec les programmes, les contenus des différentes antennes, des pressions sur des journalistes, des demandes de recruter ou de limoger tel ou tel, comme à l’époque de Nicolas Sarkozy», a affirmé l’ancienne ministre. Face à certaines critiques à droite sur les nominations de présidents de l’audiovisuel public, Mme Filippetti a répondu que «ce serait drôle, si ce n’était pas à pleurer, que la droite donne des leçons sur l’opacité des nominations, quand on sait que Nicolas Sarkozy choisissait lui-même les présidents de l’audioviduel public». «Nous avons fait voter en novembre 2013 une loi -que j’ai portée- pour redonner l’indépendance dans les nominations: c’est désormais le CSA qui choisit les présidents de l’audiovisuel public», a-t-elle rappelé.