L’inspecteur général des affaires culturelles Emmanuel Hamelin a rendu un rapport positif sur la radio numérique terrestre, estimant que son lancement coûterait peu et soutiendrait le développement du secteur, à contre-courant d’un autre rapport rendu par Marc Tessier.
Selon le rapport Hamelin, daté d’octobre 2009 et rendu public jeudi, la radio numérique terrestre (RNT) «doit être le navire amiral de l’évolotution et du développement des radios». Le lancement de la RNT est inscrit dans la loi de 2007 sur la modernisation de la diffusion audiovisuelle, mais aucune date n’est fixée. Les premiers tests, prévus pour décembre 2009, ne sont plus à l’ordre du jour, car plusieurs voix se sont élevées contre, dont les principales radios privées (RTL, Europe 1, le groupe NRJ et le groupe NextRadioTV) et un autre rapport, celui de Marc Tessier, remis début novembre au Premier ministre. Le Premier ministre avait commandé deux rapports, l’un à M. Tessier sur la faisabilité du projet, et l’autre à M. Hamelin, sur son financement. Dans son rapport plutôt pessimiste, M. Tessier avait calculé que les radios devront débourser entre 126 et 188 millions d’euros supplémentaires par an pour la RNT. Le rapport Hamelin indique que le surcoût ne serait que de 20.000 à 40.000 euros par radio. Il cite plusieurs avantages au lancement de la RNT: un choix plus important pour les auditeurs, une meilleure qualité d’écoute et la possibilité d’associer le son avec des images.
«L’avenir des radios associatives, mais également du secteur en général, est intimement lié au lancement de la RNT dès 2010. Un report supplémentaire aurait de graves conséquences sur le paysage radiophonique en France», insiste M. Hamelin. Le CSA mise sur un lancement fin 2010.