Séries Mania : pléiade de stars à partir de vendredi

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De l’inoubliable Bree Van de Kamp de «Desperate Housewives» à l’odieux patriarche de «Succession», en passant par Cédric Klapisch et sa «Salade grecque», le festival Séries Mania accueille une pléiade de stars à partir de vendredi à Lille. Gratuit, le plus grand événement du genre en Europe «s’adresse à tous les publics», souligne sa DG, Laurence Herszberg, heureuse de «l’engouement» déjà créé par le cru 2023. Pendant 8 jours, les sériephiles pourront découvrir une cinquantaine de productions issues d’une vingtaine de pays, en compétition ou non, en avant-première et en présence de grands noms du milieu. L’ancienne résidente de Wisteria Lane Marcia Cross donnera une masterclass, tout comme Brian Cox, le magnat de «Succession», ou encore Lisa Joy, co-créatrice de «Westworld» et présidente du jury international. Preuves que le festival, organisé dans les Hauts-de-France depuis 2018 après 8 éditions parisiennes, «est bien ancré dans le paysage de la série», selon sa fondatrice Laurence Herszberg. La présence de stars anglo-saxonnes n’empêchera pas les Français de s’illustrer, à l’instar de Cédric Klapisch : sa série «Salade grecque» (Amazon Prime Video), suite de la trilogie inaugurée par «L’auberge espagnole» en 2002, ouvrira le bal dès vendredi. Netflix clôturera les festivités avec «Transatlantique» d’Anna Winger («Unorthodox»), qui retrace l’exfiltration d’artistes juifs à Marseille au début des années 1940. Entre-temps, les visiteurs pourront assister aux interventions de Philippine Leroy Beaulieu («Emily in Paris») ou Cécile de France, découvrir la dernière saison d’«HPI» en présence d’Audrey Fleurot, participer à une exposition sur les génériques, à des conférences sur «Les feux de l’amour» et autres soaps ou sur la représentation de la guerre en série avec la journaliste Florence Aubenas… Les «habitués des créations anglo-saxonnes» seront aussi invités à profiter du boom mondial des séries, avec une sélection intégrant pour la 1ère fois des productions iranienne ou grecque, souligne Laurence Herszberg. Signe de l’âge de leurs créateurs et du retour en grâce du vintage, «plus de la moitié des séries reçues (par les organisateurs) sont ancrées dans les années 80-90», constate-t-elle, citant notamment la Québécoise «Désobéir: le choix de ChantalE Daigle», inspirée d’une histoire vraie sur la difficulté d’avorter. Autre thème en vogue, l’écologie, au coeur d’une conférence animée par le militant et réalisateur Cyril Dion et de séries comme «The Fortress» où la Norvège, en autarcie, procède au tri des réfugiés climatiques occidentaux. Côté prix, le jury présidé par Lisa Joy, entourée entre autres d’Emmanuelle Béart et du scénariste britannique Chris Chibnall («Doctor Who», «Broadchurch»), devra départager les 9 séries de la compétition internationale. Y figure notamment «Les gouttes de Dieu», adaptation franco-américano-japonaise du manga éponyme pour Apple TV, portée par la superstar nipponne Tomohisa Yamashita. S’y ajoutent une série britannique («Best interests»), une américano-britannique («The Power»), une franco-belge («De grâce»), une espagnole («Mentiras Pasajeras»), une grecque («Milky way»), une israélienne («Red Skys»), une iranienne («The actor») et une norvégienne («The Fortress»). Six séries s’affrontent dans la compétition française, dont le biopic événement de France Télévisions «Bardot», «Aspergirl» (OCS), «Les randonneuses» (TF1), «Polar Park» (arte), «Sous contrôle» (arte) et «Split» (France TV Slash). Un jury présidé par Hervé Le Tellier se penchera en outre sur la douzaine de séries du panorama international, dont l’indo-pakistanaise «Barzakh» ou la mexicaine «Tengo que morir todas las noches». Le festival accueillera également un forum professionnel pendant 3 jours, avec des interventions jeudi du nouveau patron de TF1 Rodolphe Belmer, de son homologue de France Télé Delphine Ernotte et de dirigeants d’HBO et d’Amazon Prime Video Casey Bloys et James Farrell.