Seules 4% des publicités n’ont pas respecté leurs obligations en matière de respect de la langue française, notamment en ne traduisant pas ou mal des expressions étrangères, selon une étude publiée mardi par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). «Au fond, du point de vue de la langue française, la publicité française apparaît assez sage», note cette étude, réalisée en partenariat avec le ministère de la Culture. L’enquête, menée au premier trimestre 2009, a porté sur 7.323 publicités, parmi lesquelles 147 manquements ont été constatés. Si les réclames télévisées sont visionnées automatiquement avant diffusion par l’ARPP, donc déjà corrigées de ces manquements, les taux de non-respect des règles sont similaires dans l’affichage (5%) et la radio (4%). «Les manquements sont en grande majorité dus à l’usage de mots et/ou d’expressions étrangers non traduits», pour 120 cas (82% du total), relève l’étude. L’ARPP cite comme exemples les mots «game» (jeu), «hotline» (service d’assistance téléphonique), «low cost» (bas prix) ou encore «high tech» (haute technologie): «autant de mots ou expressions qui, pour être passés dans le langage courant, n’en requièrent pas moins une traduction», estime l’Autorité. L’étude relève aussi des traductions non conformes (15 cas) car pas assez lisibles sur la publicité, l’utilisation de langage grossier (6 cas) et des fautes de français (6 cas).