SFR/ résiliations de contrats avec des centres d’appel: la CGT inquiète

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Les fédérations CGT des télécommunications (FAPT) et des sociétés d’études s’inquiètent, dans un communiqué, des résiliations de contrats de l’opérateur téléphonique SFR avec plusieurs centres d’appels prestataires, estimant que «3.000 emplois» seraient menacés, et appellent à la grève le 9 avril, jour d’une mobilisation contre la loi travail. «Les premières lettres de résiliation de contrat viennent d’être envoyées au groupe Arvato et à Sitel (deux groupes de centres d’appel, NDLR), mais d’autres devraient suivre et concerner les entreprises B2S et Téléperformance, ainsi que les autres prestataires travaillant pour SFR», écrivent les fédérations CGT dans un communiqué publié vendredi soir. «3.000 emplois» sont menacés, selon ces fédérations, qui dénoncent «la politique de dumping social imposée par Patrick Drahi», propriétaire du groupe Numéricable-SFR.  Elles appellent tous les salariés de la relation clientèle avec SFR à un arrêt de travail samedi 9 avril – jour d’une mobilisation contre le projet de loi travail à l’appel de plusieurs syndicats – «pour que SFR maintienne les emplois et l’activité dans tous les lieux de travail actuels». Interrogé, SFR a confirmé la fin prochaine des contrats avec ces prestataires, mais pas le chiffre avancé de 3.000 emplois. «Il ne s’agit pas d’employés de SFR mais de prestataires externes qui appartiennent à des grands groupes, travaillant évidemment avec de nombreux autres clients en France et à l’international, et qui sont informés de cette décroissance naturelle de l’activité depuis plus de deux ans», a-t-on expliqué. L’opérateur téléphonique assure que «chez SFR, le nombre d’appels passés aux «call centers» a diminué de 30% sur les deux dernières années», les consommateurs privilégiant selon lui les échanges en ligne et les applications dédiées via leur smartphone ou leur tablette. «Nous allons évidemment garder des centres d’appels en interne chez SFR en France pour les sujets complexes et nous renforcer sur la digitalisation», a-t-on ajouté. Selon un proche du dossier, le contrat de SFR avec les prestataires cités arrivait à échéance en juillet 2016, mais il a été décidé de les prolonger d’un an, à juillet 2017 – il n’y a donc «en aucun cas rupture de contrat» assure-t-il.