Sophie SACHNINE, Directrice Générale du quotidien «Metro»

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Les recettes publicitaires brutes du secteur de la Presse ont marqué l’année dernière un recul de -2,7%, selon Kantar Média. En revanche, les quotidiens gratuits d’information progressent en valeur. Comment «Metro» a-t-il tiré sa carte du jeu ?
Sophie SACHNINE
Notre équipe a mis en œuvre un certain nombre de projets et de plans stratégiques en 2012. A cet effet, «Metro» a progressé de 16% en brute, toutes éditions confondues. [NDLR : A titre de comparaison, «20 Minutes» est en hausse de +5,5% et «Direct Matin» a reculé de -1,5%]. Cette croissance est le fruit d’une profonde rénovation éditoriale de «Metro». Nous avons en effet tenu nos engagements pour accompagner la mutation d’un média, capable d’intégrer la fonction digitale dans son organisation. Depuis septembre, la rédaction s’est mise à fonctionner sur le mode du «reverse publishing». Les journalistes écrivent d’abord pour le site Internet et les informations sont ensuite enrichies en vue d’une parution dans le journal du lendemain. Très logiquement, la production de contenus a augmenté significativement sur Internet et sur mobile. Du coup, l’audience a doublé sur ces supports depuis août dernier.
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Refonte digitale, éditoriale et structurelle, le positionnement de «Metro» vis-à-vis des annonceurs semble être efficace…
Sophie SACHNINE
Sur l’année 2012, la prise de parole de «Metro» vis-à-vis du marché publicitaire a effectivement été plus importante. En instaurant une nouvelle formule du print, nous avons fait passer un message aux acteurs du marché publicitaire. Parallèlement, nous avons renforcé notre présence sur l’ensemble des canaux de «distribution» (web/print/mobile). Nous avons aujourd’hui une double mission : construire notre audience avec un impératif de qualité et de rentabilité.
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A l’avenir, comment comptez-vous séduire de nouveaux annonceurs ?
Sophie SACHNINE
Typiquement, nous allons poursuivre les opérations que nous avons menées avec «Metro City», un supplément papier. Distribué dans 6 grandes villes de France, deux fois par an, ils permettent de séduire – entre autres – des annonceurs locaux. Enfin, nous avons la conviction que le papier permettra encore de répondre aux besoins d’un certain nombre de lecteurs.
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Le digital est au cœur de la stratégie de «Metro». Comment va-t-il évoluer ?
Sophie SACHNINE
D’ici avril, nous annoncerons un repositionnement significatif de notre site Internet. Sur la partie digitale, «Metro» continuera de proposer une information de qualité à son cœur de cible : les jeunes urbains en mobilité. Demain, notre principal concurrent sera probablement l’information sur mobile. En l’occurrence, nous avons l’absolue nécessité d’intégrer cette révolution et d’en faire un atout pour l’entreprise.