En seulement deux ans, Diverto s’est imposé comme le leader des magazines TV en France, avec 5 millions de lecteurs chaque semaine et une présence digitale en pleine accélération. Fort de son succès, le média franchit une nouvelle étape avec le lancement d’un nouveau site et d’une application prévue pour le printemps 2025. Entre recommandation humaine, essor du digital et stratégie vidéo, Thierry Masclot, Directeur exécutif de Diverto, revient sur cette ascension et dévoile les grands enjeux de demain.
MEDIA +
Diverto vient de fêter ses deux ans et, en un temps record, est devenu le leader des magazines TV en France. Quels ont été les principaux leviers de cette ascension ?
THIERRY MASCLOT
En 2024, Diverto a consolidé sa position de leader, devenant officiellement le premier magazine de France avec 5 millions de lecteurs par semaine et un tirage toujours au-dessus des 3 millions d’exemplaires. Mais au-delà du volume, ce que je retiens surtout, c’est la satisfaction des lecteurs. Nous réalisons des études très régulièrement, et un chiffre nous tient particulièrement à cœur : 94 % de nos lecteurs déclarent que Diverto leur a plu. C’est un signe fort de l’adhésion du public et de la pertinence de notre positionnement. Les lecteurs apprécient le magazine dans son ensemble, avec une mention spéciale pour la couverture, qui se veut à la fois épurée et événementielle. Autre point clé, la notoriété de la marque a connu une progression fulgurante : aujourd’hui, un Français sur trois connaît Diverto, soit 16 millions de personnes âgées de plus de 18 ans. C’est un exploit pour une marque aussi jeune.
MEDIA +
Vous annoncez une accélération sur le digital avec un nouveau site et une application prévue pour 2025…
THIERRY MASCLOT
Dès son lancement, Diverto s’est différencié en ne se contentant pas d’être un magazine télé supplémentaire. Nous avons pris le parti de traiter les plateformes de streaming au même niveau que la télévision traditionnelle, et plus largement de couvrir tout l’univers du divertissement. Avec le développement de notre écosystème digital, nous poursuivons cette logique. Le nouveau site, lancé en janvier, met en avant des contenus issus de Netflix, Disney+ ou encore TF1+, mais aussi des programmes YouTube et Twitch. Aujourd’hui, plus de 40 millions de Français consultent YouTube chaque mois ; il est donc essentiel d’intégrer ces nouveaux usages dans notre offre éditoriale. Notre ambition est claire : être le leader de la recommandation dans l’univers du divertissement.
MEDIA +
Le digital pourrait-il devenir votre principal moteur de croissance ?
THIERRY MASCLOT
Le digital est aujourd’hui un levier essentiel de notre croissance avec 1,8 million de visiteurs uniques (décembre 2024). Nos revenus liés au digital ont connu une forte progression, et en 2025, nous prévoyons de multiplier par quatre notre chiffre d’affaires lié à la publicité digitale. Pour info, l’essor de la vidéo est spectaculaire, avec +169% de progression en 2024, notamment grâce à une hyperdistribution sur les réseaux sociaux et l’écosystème de la Presse Quotidienne Régionale (PQR).
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Quelle est votre stratégie pour les formats vidéo ?
THIERRY MASCLOT
Nous misons sur une distribution large de nos formats vidéo, bien au-delà de Diverto. Nos contenus circulent sur les réseaux sociaux que nous avons fortement développés, mais aussi à travers l’ensemble de l’écosystème de la PQR. Un bon exemple, c’est «Les Immanquables», une rubrique phare du magazine qui est devenue un rendez-vous vidéo décliné en plusieurs formats : cinéma, plateformes, etc. C’est une marque que nous allons continuer à développer. Nous allons aussi lancer à travers de nouveaux formats d’ici l’été afin de constituer un véritable catalogue de contenus vidéo. Par ailleurs, nous allons inaugurer un studio vidéo dans nos locaux au printemps. Il nous permettra de produire encore plus de contenus éditoriaux et de vidéos en collaboration avec la régie 366, y compris pour des marques.
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Avec la multiplication des services de recommandations (Google, JustWatch, les suggestions intégrées des plateformes SVOD…), comment Diverto se distingue-t-il face à ces acteurs technologiques ?
THIERRY MASCLOT
Notre valeur ajoutée repose sur deux éléments essentiels. 1) La recommandation humaine : contrairement aux algorithmes froids des plateformes, nous avons une approche éditoriale où nous partageons des émotions. 2) Une relation de proximité avec notre audience. Nous avons une relation horizontale, d’égal à égal avec nos lecteurs. Nous assumons une subjectivité qui se traduit par des choix éditoriaux engagés, et c’est ce qui crée du lien avec notre communauté. Diverto est un prescripteur d’émotions, et c’est ce qui fait la différence.
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Quelles sont les grandes ambitions de Diverto pour les prochaines années ?
THIERRY MASCLOT
Nous avons structuré notre développement autour de trois axes stratégiques. Consolider d’abord notre position de leader dans la recommandation de contenus. Générer ensuite de nouvelles opportunités business avec la régie 366 et la régie locale, notamment à travers la production de contenus en marque blanche. Enfin, explorer de nouvelles verticales au-delà du divertissement.
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Aucune nouvelle formule du magazine en préparation ?
THIERRY MASCLOT
Pas de refonte majeure, mais Diverto va évoluer. Avec la nouvelle numérotation des chaînes qui arrive, nous proposerons des grilles remaniées à nos lecteurs dès le mois de juin. Ces nouvelles grilles seront testées et validées par eux, car nous avons à cœur d’adapter notre offre à leurs attentes. Nous réfléchissons aussi à l’ajout de nouvelles rubriques, car un magazine doit évoluer pour rester en phase avec son époque.
MEDIA +
Diverto est aussi très présent sur le terrain…
THIERRY MASCLOT
Être une marque jeune implique de se faire connaître et exister sur différents terrains. Nous sommes partenaires de nombreux événements grand public et culturels. Par exemple, nous sommes associés au «Tour de France», au « Festival de la fiction TV de Monte-Carlo », au « Montreux Comedy » à «Plus Belle La Vie», à « Drag Race », aux «Lauriers de l’audiovisuel», aux «Grand prix des médias» de CB News, et nous avons de nombreux partenariats en région avec des événements liés aux titres de la PQR. C’est un axe important de notre développement, qui renforce encore notre proximité avec nos lecteurs.