«Télérama» espère séduire la génération accro à Netflix et YouTube

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Le magazine «Télérama» a présenté
vendredi sa nouvelle appli, grâce
à laquelle il espère séduire les
générations accros à Netflix et
YouTube, en misant notamment sur
des recommandations éclectiques
et des partenariats avec des sites de
vidéo à la demande.
Cette nouvelle application est bâtie
sur une sélection de programmes
renouvelée chaque jour, effectuée au
sein de «toutes les plateformes» par
l’équipe du magazine, a expliqué
Catherine Sueur, présidente du
directoire de l’hebdomadaire culturel.
Il s’agit d’aider le téléspectateur et
internaute à s’y retrouver face à la
profusion de programmes en tous
genres, liée à l’explosion des nouveaux
usages en matière de télévision et sur
les autres écrans qui ont envahi leur
quotidien.
On retrouve dans l’appli des
recommandations de contenus
diffusés sur les chaînes de télévision
et leurs services de rattrapage, mais
aussi les sites de vidéo à la demande et
sur abonnement (Netflix, Amazon…),
les sites de partage de vidéos comme
YouTube…
Avec une sélection qui se veut très
éclectique et axée sur le plaisir, loin de
l’image d’un magazine uniquement
sérieux et exigeant qui colle encore
souvent à l’hebdomadaire.
En outre, Télérama a mis en place
avec cette nouvelle appli une nouvelle
formule d’abonnement numérique, à 1
euro le premier mois, puis 6,90 euros.
Outre l’accès à l’édition numérique du
magazine hebdomadaire, dès le mardi
soir, elle donnera désormais l’accès à
l’intégralité des critiques de son site,
autrefois disponibles gratuitement.
C’est un virage important dans la
stratégie du journal: 30% de ses
contenus en ligne seront désormais
réservés aux abonnés, contre 10%
auparavant.
L’abonnement numérique permettra
aussi de visionner plus de 300 films par
an, au sein de la sélection quotidienne
du magazine, grâce à des partenariats
avec des plateformes de vidéo à la
demande (CanalVOD, Mubi, Tënk et
Bref).
Selon Catherine Sueur, «cette
nouvelle application répond à un
double objectif: conquérir une
nouvelle audience chez les 30-45
ans, et développer nos abonnements
numériques».
Le groupe a investi deux millions
d’euros en deux ans dans ses
développements numériques, a-t-elle
précisé.
Le magazine, qui se vend toujours
à près de 500.000 exemplaires par
semaine dans sa version papier, et qui
draine 4 millions de visiteurs uniques
par mois sur ordinateurs, tablettes et
mobiles, espère ainsi recruter 100.000
abonnés numériques.
Par ailleurs, selon la dirigeante,
«Télérama», qui fait partie du groupe
«Le Monde», devrait avoir dégagé en
2018 un résultat d’exploitation de 10
milions d’euros.