TF1 à la conquête de l’avant-soirée, avec «Seconde chance»

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    Trois mille mètres carrés de décors, 150 personnes présentes chaque jour sur le tournage, un budget de 30 millions d’euros, TF1 n’a pas lésiné sur les moyens pour partir à la conquête de l’avant-soirée avec «Seconde chance», son premier feuilleton quotidien. ««Seconde chance» est pour nous un défi, un programme que nous voulons fédérateur, une pause d’après-midi, une pause avant le journal télévisé, pour un public -pas nécessairement la ménagère- qui veut avoir 25 minutes de plaisir», indique André Béraud, directeur de la fiction de TF1, à l’occasion d’une visite des décors. Dans les studios de la SFP de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), la société de production Alma (groupe TF1) a reconstitué avec un soin minutieux sur deux étages, y compris les toilettes, l’agence de publicité parisienne hi-tech, où se déroule l’essentiel de l’action. On y découvre aussi l’appartement de l’héroïne, Alice, ainsi que l’épicerie italienne et l’hôtel-restaurant branché qui servent de cadre aux 180 épisodes de ce projet ambitieux. Pour le québécois André Béraud, «Seconde chance» doit marcher sur les traces des «tele novelas» qui ont fait le succès des soirées télévisées d’Amérique latine. «On a suivi un modèle qui fonctionne très bien dans le monde», précise André Béraud. TF1 espère obtenir en France les succès d’audience de «Plus belle la vie», le feuilleton quotidien qui débute les soirées de France 3. En revanche, le feuilleton quotidien de M6, également diffusé en avant-soirée, «Pas de secret entre nous», n’a pas rassemblé les audiences espérées. Depuis le 25 août, sa diffusion a été déplacée à 13h10. Baptisée «access», la plage horaire qui débute à 18h00 et qui s’achève à 21h00 est considérée comme particulièrement névralgique par les grandes chaînes, qui cherchent à la mettre à profit pour retenir les téléspectateurs jusqu’en fin de la soirée. «Seconde chance», dont la diffusion débutera «à l’automne» et dont l’horaire exact n’est pas précisé, narre jour après jour l’histoire d’Alice, 35 ans, mère au foyer de deux adolescents. TF1 a porté une attention particulière à l’habillage musical qui accompagne la série, et soigné les enchaînements entre les séquences, afin, explique André Béraud, de rendre ce programme «identifiable». Les réalisateurs conviennent d’ailleurs que «ce n’est pas un hasard» si la musique de générique rappelle celle de la série américaine à succès «Desperate Housewives». «Je suis conscient que la série quotidienne est difficile à démarrer parce qu’on demande aux gens de changer leurs habitudes et de regarder une émission tous les jours», conclut André Béraud.