TF1 : «L’Emprise», lundi à 20h50

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Dans «L’Emprise», téléfilm sur la violence conjugale présenté cette semaine au Festival de Biarritz avant sa diffusion lundi sur TF1, Fred Testot ne fait plus rire du tout : «Pour ceux qui me connaissent, ce film est un double choc», dit le comédien, plus habitué au registre comique. Adapté d’un récit autobiographique d’Alexandra Lange («L’Acquittée»), «L’Emprise» raconte l’existence tragique d’une femme (Odile Vuillemin), mère de quatre enfants, dans le nord de la France. Son mari Marcelo (Fred Testot) la maltraite, l’humilie, la martyrise et s’en prend aussi de plus en plus souvent aux enfants. Alexandra subit pendant douze ans. Jusqu’à ce jour de juin 2009 où elle s’empare d’un couteau et lui porte un coup fatal. Elle sera jugée puis acquittée en 2012 grâce à l’avocat général Luc Frémiot (Marc Lavoine) qui a pris son parti. La réalisation est signée Claude-Michel Rome. «La première fois que j’ai lu le scénario, j’ai été un petit peu choqué, forcément», a déclaré Fred Testot, venu présenter le téléfilm avec toute l’équipe au Festival international des programmes audiovisuels à Biarritz. «Pour ceux qui me connaissent, ce film est un double choc. C’est évidemment un rôle à contre-emploi, ce n’est pas drôle du tout, au contraire. En fait, c’est l’horreur mais j’ai eu envie de le tenter», dit-il d’un air enfantin, tout juste débarrassé de la barbe qu’il arborait pour jouer Marcelo. Jusque là, son répertoire était surtout humoristique, de ses débuts aux côtés d’Eric et Ramzy, Jamel Debbouze, Omar Sy jusqu’à la «Dim Sum Academy», le tremplin qu’il a lancé sur internet. «Le défi m’a séduit», explique-t-il. Mais pas seulement le défi. ce trentenaire, qui aime tant rire, a été secoué par le récit d’Alexandra, loin d’être un cas isolé. Les statistiques l’ont effaré. Chaque année, plus de 216.000 femmes sont victimes de violences commises par leur partenaire, selon des chiffres du gouvernement. Parmi ces victimes, seules 16% déposent plainte. En 2013, 121 femmes sont mortes, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon, d’après le ministère de l’Intérieur.