Tiscali rompt ses négociations avec BSkyB et prépare un plan industriel

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    Le groupe italien de télécommunications Tiscali a rompu ses négociations avec le britannique BSkyB, filiale du groupe News Corp de Rupert Murdoch, sur la cession de ses actifs britanniques, et envisage un nouveau plan industriel et financier, rapporte samedi «Il Sole 24 Ore». Tiscali, en difficultés, avait indiqué en novembre dernier qu’il menait des «discussions» avec BskyB à propos de «certains actifs britanniques», sans plus de détails. Le groupe a annoncé vendredi soir à l’issue d’un conseil d’administration qu’il avait interrompu les négociations avec les Britanniques pour la cession de ses actifs anglais, selon le quotidien économique. Tiscali a indiqué examiner la possibilité «d’un nouveau plan industriel et d’un nouveau plan financier, qui permettraient de lancer un processus destiné à restucturer l’endettement et à garantir l’équilibre financier sur le long terme». Le groupe a indiqué qu’il allait demander aux banques «une période de suspension» de ses paiements «afin de pouvoir atteindre ses objectifs». «S’il n’y a pas d’interventions spéciales, selon plusieurs analystes Tiscali n’aura plus de liquidités d’ici l’été», écrit «Il Sole 24 Ore». Tiscali avait nommé en février 2008 un nouveau Directeur Général, Mario Rosso, chargé d’évaluer «les opportunités stratégiques», éventuellement via une cession de tout ou partie du groupe. Depuis, Tiscali avait suscité l’intérêt de plusieurs groupes dont le britannique Vodafone, qui a fait machine arrière. Tiscali compte 3,2 millions de clients, dont 2,3 millions en Grande-Bretagne (1,8 million pour l’ADSL). Le titre, qui a atteint son maximum historique en mars 2000 en pleine bulle Internet à 103,7 euros, ne valait vendredi plus que 0,28 centimes.