Trois mois après son échec, nouveau contrat pour la fusée italienne Vega-C

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Arianespace a annoncé mardi avoir signé un contrat pour le lancement de deux fusées Vega-C et un autre en option, trois mois après l’échec du premier vol commercial qui a cloué au sol le petit lanceur italien.

Le contrat signé avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour le compte du gouvernement italien prévoit que ces lancements seront réalisés à partir du dernier trimestre 2025 depuis la base spatiale de Kourou, en Guyane française, selon un communiqué d’Arianespace, société chargée de la commercialisation et de l’exploitation des fusées Ariane et Vega.

Ils serviront aux premiers déploiements de la future constellation de satellites italienne Iride d’observation de la Terre.

Financée à hauteur de 1,1 milliard d’euros par le plan de relance italien, Iride sera constituée de satellites d’observation radar et optique pour la surveillance des littoraux, la prévention des incendies ou encore la surveillance de la qualité de l’air pour le compte des institutions publiques italiennes.

Cette annonce intervient près de trois mois après l’échec du premier lancement commercial de Vega-C, nouvelle version plus puissante de la fusée Vega produite par l’italien Avio.

Cet échec est le troisième en huit tirs pour les fusées Vega et Vega-C, un taux «totalement inacceptable» selon le directeur des lanceurs de l’ESA Daniel Neuenschwander. Cela a conduit l’ESA à clouer les deux lanceurs au sol le temps d’une commission d’enquête.

L’échec du tir de Vega-C est dû à la défaillance d’une pièce du col de tuyère en composite de carbone sous-traitée à l’ukrainien Youjnoye, a révélé la semaine passée la commission d’enquête.

Celle-ci doit dorénavant être remplacée par une pièce fournie par Arianegroup, maître d’oeuvre d’Ariane 6. Le retour en vol de Vega-C est prévu d’ici la fin de l’année après un premier vol de la précédente version, Vega, en septembre.

Ce contrat est une «excellente nouvelle», a réagi le président d’Arianespace Stéphane Israël. «Cela montre que Vega-C est un lanceur complètement adapté aux constellations d’observation de la terre et l’engagement de l’Etat italien derrière Vega-C», a-t-il estimé.Rome a par ailleurs annoncé lundi un financement de 309 millions d’euros dans le cadre de son plan de relance pour développer la future version Vega-E du petit lanceur italien.