Contrairement à l’Europe, et plus particulièrement la France, les abonnés Internet aux États-Unis recourent bien davantage au câble qu’à l’ADSL. Ce constat se retrouve dans un rapport publié par le Leichtman Research Group qui met en avant des chiffres intéressants sur l’évolution du marché haut débit outre-Atlantique. Ainsi, durant le 2ème trimestre 2008, les vingt plus gros fournisseurs d’accès, qui représentent 94 % du marché, ont pu ajouter 887 000 nouveaux abonnés à leurs actifs. L’arrivée de ces nouveaux abonnés porte le nombre total de connectés haut débit à 65,1 millions de personnes, réparties comme suit: – 35,3 millions abonnés au câble, – 29,7 millions abonnés à l’ADSL. Si les chiffres n’ont pas encore un écart immense, il faut considérer l’évolution. Elle est largement en faveur des opérateurs câbles puisque sur les 887 000 nouveaux abonnés, 670 000 ont choisi le câble, soit 75,54 %. Cependant, il existe une autre évolution, moins joyeuse pour les fournisseurs d’accès: la tendance des nouveaux abonnements est à la baisse. Selon le Leichtman Research Group, il n’y a pas vraiment de secret: le taux d’équipement du pays est arrivé à un sommet, et la tendance ne peut que ralentir. Ce ralentissement est d’autant plus fort qu’il ne prend pas en compte certaines technologies qui vont peu à peu prendre le relais. Dans ces technologies se trouvent toutes celles du domaine FTTH, c’est-à-dire la fibre optique à domicile. Or, cette dernière est davantage mise en avant par Verizon et AT&T désormais. Cela étant, le cabinet d’analyse propose quelques idées pour comprendre l’écart grandissant entre le câble et l’ADSL dans le haut débit classique. Deux raisons sont surtout avancées: les caractéristiques techniques du câble sont supérieures, notamment en termes de débits et les forfaits ADSL n’ont pas de tarifs assez agressifs pour marquer le pas vis-à-vis du câble.