La France n’a voulu qu’affirmer son attachement au pluralisme de l’information en disant lundi sa «préoccupation» après la suspension de la chaîne RCTV au Venezuela, a dit mercredi le ministère des Affaires étrangères après de vives critiques de Caracas.
«Notre déclaration n’avait pas d’autre objet que de rappeler notre attachement au pluralisme de l’information», a affirmé lors d’un point de presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero, interrogé sur l’exigence de Caracas de voir rectifiée la position française sur RCTV. «La France a noué avec le Venezuela un partenariat ancien et de qualité»; «nous sommes attachés à le poursuivre et à le développer», a-t-il ajouté. Lundi, Bernard Valero avait fait part de la «préoccupation» de la France et espéré «que les autorités vénézuéliennes reviendront très vite sur cette décision» de suspension de la chaîne, critique envers le gouvernement socialiste vénézuélien.
Mardi, Caracas avait demandé au gouvernement français de «rectifier rapidement sa position», en le menaçant à défaut de «réviser ses relations avec la France». «J’ai une grande affection pour la France (…) Je ne comprends pas pourquoi un ministère des Affaires étrangères avec autant d’expérience agit comme cela. Que les Etats-Unis le fassent, cela n’est pas étonnant», avait aussi dit le président vénézuélien Hugo Chavez.
RCTV et 5 petites stations ont vu leur diffusion suspendue dimanche par les câblo-opérateurs en vertu d’une nouvelle règlementation qui oblige les télévisions «nationales» – au moins 30% de contenus produits au Venezuela – à retransmettre les discours fleuve de M. Chavez.