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Avec 223 chaînes de télévision numériques autorisées, conventionnées ou déclarées auprès du CSA, est-ce une bonne chose d’avoir une telle offre pour les annonceurs et plus généralement pour le secteur de l’audiovisuel français?
Virginie MARY
Posséder une offre élargie en télévision démontre tout le dynamisme et l’attractivité du secteur. Sur un plan économique, la profusion des chaînes reste néanmoins plus difficile à gérer pour les groupes audiovisuels. Du coup, le véritable enjeu se concentrera, à l’avenir, sur le contenu, matière première qui permettra de générer l’audience face à un marché publicitaire fortement à la baisse.
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Selon votre rapport, les individus de la génération Y (15-30 ans) sont particulièrement sensibles aux images. Comment l’expliquez-vous ?
Virginie MARY
Les individus de la génération Y sont en effet particulièrement sensibles aux images puisqu’ils sont nés devant les écrans. Ce sont des individus à la fois plus réceptifs et nettement plus nombreux à ressentir une émotion devant certains films, séries ou divertissements. Contrairement à la génération précédente, ils ont affaire à une instantanéité de la consommation audiovisuelle. La télévision reste néanmoins au cœur des conversations. A titre d’illustration, 43% des fans/abonnés Facebook suivent des pages de la catégorie médias (TV, radio, presse).
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Existe-t-il encore une qualité d’écoute à la télévision ?
Virginie MARY
La qualité d’écoute à la télévision dépend de ce que l’on propose aux téléspectateurs. Avec les réseaux sociaux, le côté «participatif» accentue la qualité d’écoute. A partir du moment où le téléspectateur choisit les programmes dans le contexte souhaité (live, replay,…), la qualité d’écoute en est améliorée. Entre 21h15 et 21h30, 62,3% des 13 ans et plus sont en contact avec la télévision. Parmi eux, 84% ne pratiquent aucune autre activité média ou multimédia. C’est la preuve que la télévision reste le média du «rendez-vous» pour une grande partie de la population.
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La TV est-elle encore efficace pour les annonceurs ?
Virginie MARY
La télévision permet de cibler les bons consommateurs. C’est l’un des seuls médias où l’on sait – à un instant T – que plusieurs millions de personnes seront présents devant leur écran. Cette instantanéité de la télévision est très importante. Dans 70% des cas, la publicité TV permet de booster la dynamique positive de la marque. Et dans 30% des cas, de contrer la baisse des volumes… A l’avenir, l’usage du «second écran» va impacter, modifier et améliorer la relation médias/annonceurs/téléspectateurs.
