WhatsApp, le service de messagerie de Facebook, a fait part vendredi du nouveau report de l’application stricte de nouvelles règles sur la confidentialité, accusées par ses détracteurs d’élargir la collecte des données de ses deux milliards d’utilisateurs.
L’entreprise californienne avait déjà décalé de trois mois, au 15 mai, la mise en oeuvre pour tous les usagers des nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp face au tollé de certains utilisateurs, inquiets à l’idée que la messagerie ne partage davantage de données avec sa maison mère Facebook.
WhatsApp a indiqué vendredi sur son site qu’il ne couperait pas directement l’accès aux usagers refusant les nouveaux termes mais continueraient à leur envoyer des rappels.
Selon la plateforme, les nouvelles règles modifient la façon dont les annonceurs utilisant WhatsApp pour communiquer avec leur clients peuvent partager des données avec Facebook.
Mais pour ses critiques, un tel changement ouvre la porte à un partage plus large de données avec Facebook.
«Personne ne verra ses comptes supprimés ou ne perdra la capacité d’utiliser WhatsApp le 15 mai en raison de cette mise à jour», a assuré la plateforme vendredi.
Mais les utilisateurs recevront des rappels «persistants» sur la nouvelle politique et risquent de perdre peu à peu certaines fonctionnalités s’ils n’acceptent pas les nouvelles conditions.
Ils pourront ainsi continuer pendant un temps à recevoir des appels audio et vidéo sans pouvoir accéder à leur liste de messages.
Après plusieurs semaines, ils ne pourront plus recevoir de messages et d’appels.
Cet accroc sur la politique de confidentialité de WhatsApp a été décrit par Facebook comme un malentendu sur les efforts visant à amener les entreprises sur la plateforme.
Mais il illustre les préoccupations constantes entourant les politiques de confidentialité et de protection des données du géant de la technologie.