«When we rise», une série sur la lutte des droits homosexuels, qui peut «plaire à Trump», selon son créateur Dustin Lance Black

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«When we rise», une mini-série sur la lutte pour les droits des homosexuels, bisexuels et transgenres (LGBT) qui sort le mois prochain avec Mary-Louise Parker, pense pouvoir «plaire à Trump», selon son créateur Dustin Lance Black.

«When we rise» (lorsque nous nous soulevons), dont les deux premiers épisodes sont réalisés par Gus Van Sant, est une adaptation d’une autobiographie de Cleve Jones, militant des droits homosexuels et de la lutte contre le sida.

Dustin Lance Black affirme que la série, avec également Rachel Griffiths, Guy Pearce et l’actrice transgenre Ivory Aquino, a déjà été la cible d’attaques de l’extrême droite mais assure qu’elle ne cherche pas à «faire la guerre». «Il y a beaucoup d’électeurs du (président élu) qui vont aimer la série. Si Donald Trump la regarde il pourrait l’aimer. Je n’ai pas écrit une série pour seulement la moitié du pays», a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse à un séminaire de l’Association des critiques de télévision (TCA) mardi à Pasadena.

La série démarre avec les émeutes de Stonewall à New York en 1969, épisode fondateur de la lutte des droits homosexuels. Dustin Lance Black, scénariste de «Milk», film oscarisé avec Sean Penn sur le militant homosexuel Harvey Milk, a raconté avoir grandi dans une famille «très conservatrice, religieuse, militaire» au Texas. «Ça m’a donné les outils pour écrire ces histoires» vraies et émouvoir ou interpeller une audience conservatrice en Amérique et au-delà, a-t-il expliqué. «J’ai écrit pour mes cousins, pour ma famille, pour cette autre Amérique, pour dire que nous avons plus en commun (qu’ils) pensent», a raconté le producteur.

Pour toucher un public pour qui «la famille passe avant tout», il faut montrer «que nous avons des familles nous aussi». M. Black s’est réjoui que cette mini-série en sept épisodes soit diffusée à partir du 27 février sur la chaîne ABC, qui appartient à Disney et s’est toujours positionnée comme une chaîne familiale. «Beaucoup de gens (homosexuels, transgenres, transexuels ou bisexuels) vivent dans des endroits où ils ne se sentent pas acceptés» et «d’autres ont besoin d’apprendre que dans toute lutte pour les droits civiques il y a des retours en arrière», a-t-il fait valoir.

Si les droits LGBT ont fait d’énormes progrès aux Etats-Unis notamment avec la décision de la Cour Suprême en 2015 qui a légalisé le mariage homosexuel à travers le pays, Mary-Louise Parker, star de la série «Weeds», a souligné que dans certaines parties du pays «si deux hommes se tiennent la main ils vont recevoir beaucoup de regards» négatifs. «Et en Ouganda ou en Iran, l’homosexualité est encore passible de la peine de mort», a rappelé M. Black.