Yves JEANNEAU, Commissaire général de «Sunny Side of the Doc»

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Le «Sunny Side of the Doc» de La Rochelle va célébrer ses 25 ans. Interrogé hier matin à l’issue d’une conférence de presse, Yves JEANNEAU, Commissaire général de «Sunny Side of the Doc» revient sur les points forts de cette édition qui ouvrira ses portes du 23 au 26 juin 2014.

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Sous quels auspices se présente la 25ème édition du «Sunny Side of the Doc» ?

Yves JEANNEAU

Le Marché International du Documentaire va s’ouvrir sous les meilleurs auspices. Nous attendons plus de 2.000 participants venant de 56 pays, représentants tous les continents (sauf l’Antarctique). Nous enregistrons notamment une augmentation des professionnels venant d’Asie. Le marché accueillera aussi une importante délégation d’Afrique du Sud. Le marché fonctionne avec un budget de 1,65 million d’euros, en légère augmentation. Si nous analysons le paysage, nous vivons dans une période de grande mobilité et de grands changements avec l’apparition de nouveaux écrans et de nouvelles écritures. Nous observons également l’affaiblissement de certaines chaînes publiques face aux changements de pratiques des téléspectateurs dans leur consommation d’images. En parallèle, nous assistons à une globalisation du marché du documentaire. «Sunny Side of the Doc» sera un shaker de tous ces éléments. Nous en ferons un cocktail goûteux.

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L’édition 2014 renforcera le positionnement du «Sunny Lab». Qu’en est-il exactement ?

Yves JEANNEAU

Dès son origine, le «Sunny Lab» est un laboratoire dans lequel des pionniers présentent des documentaires fabriqués – non pas sur la télévision – mais pour le web, avec un angle transmédia, cross-média, interactif. A l’époque, très peu de gens les écoutaient. Mais en l’espace de 4 ans, cela a pris de l’ampleur. Les professionnels ont compris qu’il ne fallait pas sous-estimer ce type de programmes qui sont les écritures de demain. Dès lors, tout au long de la semaine, le «Sunny Lab», animé par l’expert en transmedia Michel Reilhac, accueillera le public pour découvrir de nouveaux projets interactifs lors d’une session de pitch et à travers des études de cas.

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Que doit-on retenir de ce marché du documentaire ? Quels seront ses points forts ?

Yves JEANNEAU

Pour les Français, la présentation de la nouvelle réforme du Cosip lundi 23 juin sera essentielle. Le grand débat du jeudi après-midi mettra sur le devant de la scène l’évolution du genre documentaire pour les années à venir. Quel futur pour la mission de service public des chaînes, dont le documentaire est une partie intégrante ? Les groupes France Télévisions et Canal+, ainsi que des chaînes étrangères comme CCTV9, viendront présenter leurs nouveautés et la grille de leurs programmes documentaires. Enfin, la fête du 26 juin sera aussi l’occasion de se retrouver et de prendre un peu de recul face aux tourments du quotidien. 

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Comment imaginez-vous le documentaire de demain ?

Yves JEANNEAU

Le documentaire de demain sera très vraisemblablement diffusé sur diverses plateformes avec des formats adaptés. Les producteurs de contenus vont négocier directement avec les plateformes de diffusion. Nous serons amenés à adapter les modes de récits d’un même travail d’enquête en fonction des différents publics. A ce jour, quelques 2.800 heures de documentaires sont produites en France chaque année.