J. MIELCAREK (BFMTV) : « Nous produisons une soixantaine de podcasts par semaine »

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Nouvelle interface digitale, lancement d’une série de podcasts, déploiement sur les réseaux sociaux, BFMTV renforce sa présence sur le numérique. Tour d’horizon de la stratégie de la chaîne info avec Julien MIELCAREK, Directeur de la rédaction de BFMTV.com.

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Quel est l’enjeu de la nouvelle interface digitale de BFMTV.com ?

Julien MIELCAREK

Notre souhait est de proposer aux utilisateurs une meilleure expérience de navigation, en particulier sur le mobile. Ce lancement est doublé d’un chantier technique puisque nous changeons en interne de back-office. L’accès à l’information se veut simplifié, pédagogique et interactif. BFMTV.com est la vitrine de l’antenne. Les lignes éditoriales sont similaires. Si une information est à l’antenne, elle doit se trouver simultanément sur le site. Sur mobile, nous sommes aujourd’hui le 1er site d’information en France. Notre application a progressé de 40% en 1 an. Les audiences digitales sur BFMTV.com durant la crise sanitaire ont atteint 6,1 millions d’internautes uniques par jour.

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Quelle est la politique de BFMTV en matière de podcasts ?

Julien MIELCAREK

La marque BFMTV doit être présente sur tous les supports consommés par les Français : télévision, replay, sites, applications et réseaux sociaux. Avec le déploiement de l’audio, nous nous sommes positionnés de deux façons. D’abord en proposant le replay de nos émissions en format audio, et en créant ensuite des podcasts inédits. Les reportages «Ligne Rouge» ont été adaptés et réécris au format audio. Nous avons lancé «Les dents et dodo», destiné aux enfants de moins de 10 ans, pour les accompagner dans le brossage de dents, en leur faisant découvrir une histoire quotidienne de 3’. Et depuis le 4 juin, BFMTV propose «L’Instant où», raconté par Dominique Rizet, consultant Police-Justice de la chaîne. Un podcast de 45’ qui revient sur les instants qui ont fait basculer les plus grandes affaires judiciaires françaises, avec des confessions jamais entendues. BFMTV produit environ une soixantaine de podcasts par semaine. Les premiers résultats sont assez encourageants.

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Quelle liberté vous permettez-vous sur les réseaux sociaux de BFMTV ?

Julien MIELCAREK

Sans parler nécessairement de liberté, nous avons une ligne éditoriale beaucoup plus large sur le digital. Les nouveaux canaux de diffusion sont l’occasion de nous adresser à un public qui nous connaît peut-être un peu moins. Sur Snapchat par exemple, nous nous adressons à des jeunes qui regardent peu ou pas la télévision. Les 5 formats proposés «Made in», «Look à copier», «Breaking News», «Tu connais ?» et «La Pépite» totalisent près de 7 millions de spectateurs mensuels.

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On comprend l’utilité de BFMTV sur Twitter, Facebook ou Snapchat. Mais pourquoi Tik Tok ?

Julien MIELCAREK

En étant sur ce réseau social, nous souhaitons nous adresser à une population plus jeune, qui l’air de rien, a envie de s’informer. Il faut juste s’adapter à leur code, mettre en scène l’information différemment et réfléchir à une grammaire qui leur correspond.

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Le profil de l’internaute de BFMTV est-il le même que son téléspectateur ?

Julien MIELCAREK

On retrouve les fidèles de l’antenne, mais le public sur internet est beaucoup plus large. A chaque support, un profil différent.