Après avoir été «l’humoriste le plus à droite de France Inter», Alex Vizorek va devenir «l’humoriste le plus à gauche de RTL», dont il est la recrue vedette, a-t-il plaisanté vendredi dernier lors de la conférence de presse de rentrée de la radio.
«A Inter, on me faisait souvent la vanne que j’étais l’humoriste le plus à droite; et avec Charline (Vanhoenacker) et Guillaume (Meurice), c’était pas non plus un exploit», a-t-il lancé dans sa présentation en forme de chronique humoristique.
«C’est sympa de venir à RTL où je serai le plus à gauche; et avec Laurent (Gerra) et Philippe (Caverivière) c’est pas un exploit non plus», a-t-il ajouté.
Vizorek était l’un des piliers de l’émission d’humour de Charline Vanhoenacker sur Inter, «C’est encore nous !», diffusée tous les jours en semaine à 17h00.
La direction de la radio publique a choisi de faire passer cette émission à un rythme hebdomadaire, le dimanche, à partir de cette saison. Officialisée début mai, cette décision a suscité des interrogations, voire des protestations d’auditeurs.
Certains y ont vu une décision politique, car cette émission aux fortes audiences brocardait régulièrement le gouvernement et était souvent citée par les personnalités qui accusent Inter de pencher à gauche. La directrice d’Inter, Adèle Van Reeth, s’en est défendue, arguant dans le journal Le Monde fin mai qu’il était «naturel qu’une chaîne évolue» et affirmant que la station n’était «ni de droite ni de gauche».
Vizorek a assuré qu’il n’y avait «pas tant de différence que ça» entre les deux radios et que ça se jouait «à des détails»: à Inter, il y avait «un drapeau de la CGT» dans un coin de la pièce et, à RTL, «un putter et trois balles de golf».
Venir à RTL, «c’était ça ou je passais le dimanche!», a plaisanté Vizorek, faisant valoir qu’il tenait «à ses week-ends en province».
Par ailleurs, Nicolas de Tavernost, le président de M6 (groupe auquel appartient RTL), a envoyé un coup de griffe à Mme Van Reeth sans la nommer.
En réponse à une question du Monde sur une supposée «RTLisation» d’Inter, elle avait jugé cette hypothèse «absurde» et estimé qu’il n’était pas question de «transformer (la station) en quelque chose de plus lisse».
«Quelle chance qu’ils n’y arrivent pas. (…) La RTLisation, c’est formidable», a lancé M. de Tavernost.