«Aucune rationalité» à retarder la mise en place de la 5G pour des raisons environnementales (Arcep)

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Le président de l’agence publique de régulation des télécoms (Arcep) a estimé jeudi qu’il n’y aurait «aucune rationalité» à retarder la mise en place de la 5G pour des raisons environnementales. «Il n’y a aucune rationalité à repousser la 5G», a estimé Sébastien Soriano, en présentant le rapport 2020 de l’Arcep sur l’état de l’internet. «Au contraire, le lancement de la 5G va nous apprendre» à «amadouer» cette technologie, «voir comment elle fonctionne, et comment créer les conditions pour qu’elle s’insère dans une vraie exigence environnementale», a-t-il dit. «La 5G va se déployer tout à fait progressivement» et «on est tout à fait dans le bon tempo pour créer les conditions d’une 5G verte, de réseaux verts, d’un numérique vert», a-t-il dit.Selon Sébastien Soriano, la 5G ne va concerner que «quelques centaines ou quelques milliers de sites dans les prochaines années», contre «entre 50 et 100.000 sites mobiles» classiques aujourd’hui. La ministre de la transition écologique Élisabeth Borne et le ministre de la Santé Olivier Véran ont envoyé dimanche une lettre au premier ministre demandant d’attendre une évaluation des effets sanitaires et environnementaux de la 5G avant de déployer ce nouveau réseau. La 5G doit permettre de démultiplier les capacités de la téléphonie mobile, ouvrant de nouveaux champs d’applications pour les consommateurs mais aussi pour l’industrie et les entreprises. Mais elle suscite aussi une certaine hostilité dans une partie de l’opinion, à la fois en vertu du principe de précaution concernant les effets potentiellement néfastes des ondes sur l’organisme, et pour ses conséquences environnementales en raison du renouvellement des terminaux et de la hausse des usages qu’elle entrainera.Les enchères pour l’attribution des premières bandes de fréquences 5G auront lieu fin septembre, pour une ouverture commerciale espérée fin 2020.