Binge Audio continue de creuser le domaine de l’intime avec de nouveaux podcasts

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Binge Audio continue de creuser le domaine de l’intime avec de nouveaux podcasts sur l’identité et la langue française ou encore la masculinité, a annoncé son équipe jeudi.

Le média sonore au public très jeune a «resserré» sa programmation pour sa cinquième saison autour des programmes qui correspondent à son «territoire éditorial», a souligné son co-fondateur Joël Ronez lors d’une conférence de presse.

Parmi ses nouveaux programmes, le réseau de podcasts Binge propose cette année «On est chez nous» (diffusé sur Spotify), une émission où la journaliste Sophie-Marie Larrouy interroge ses invités sur ce qu’est l’identité française aujourd’hui.

La professeure de stylistique Laélia Véron compte «décomplexer notre rapport au français» dans un podcast mensuel, en partenariat avec une délégation du ministère de la Culture.  «Camille» propose de son côté de «déconstruire» les normes liées à l’hétérosexualité, tandis que «Tarab» s’intéresse à la perception des cultures arabes (en partenariat avec l’Institut du monde arabe).

Binge inaugure aussi un label pour proposer plus de séries narratives avec «Mon parrain ce Black Panther» (diffusé sur la plateforme Sybel), ou «A la recherche de Jeanne», dans lequel une journaliste part en Israël à la quête d’une arrière-arrière-grand-mère, à travers son livre de recettes.Les contenus de marque continuent aussi à se développer et représentent entre 60% et 70% du chiffre d’affaires du média, dont la plupart des podcasts sont en écoute libre. La série «Sous la robe» est par exemple le fruit d’un «échange intelligent» avec l’appellation Côtes du Rhône, pour «rajeunir son image» et «défaire les clichés» qui pèsent sur ces terroirs.

«Derrière le tweet» va à la rencontre d’utilisateurs de Twitter, en partenariat avec le réseau social.Binge Audio se diversifie aussi avec des spectacles, des jeux de société et bientôt un livre autour de l’émission phare de Binge, «Les couilles sur la table», de Victoire Tuaillon. 

Ce dernier podcast compte s’attaquer cette année aux «arguments masculinistes», avec comme première invitée l’auteure Virginie Despentes pour une série d’entretiens, dans le studio de Binge qui porte son nom.

Le média affiche 2 millions d’écoutes chaque mois, avec 80% d’«auditeurices» de moins de 35 ans. Avec 17 salariés dans une villa du nord-est de Paris, Binge est «encore en phase d’investissement», a précisé Joël Ronez.

Le groupe Les Echos-Le Parisien, qui a acquis 33% de Binge fin 2018, y produit deux podcasts quotidiens. Et le média compte proposer bientôt des contenus payants à ses auditeurs, notamment via une nouvelle page «abonnés» sur son site web.