«Caméra Café» revient avec de nouvelles têtes et toujours le même humour cruel

    La machine à café, héroïne de la série, est bien là au coeur de l’action, l’humour souvent cruel est toujours présent, mais les têtes ont changé: «Caméra Café» créée par Bruno Solo, Yvan Le Bolloc’h et Alain Kappauf, s’apprête à revenir sur M6. Les 200 premiers épisodes de la nouvelle série produite par Calt Production sont en cours de tournage jusqu’à fin octobre dans un studio près de Paris pour une diffusion en mars prochain. «M6 a beaucoup insisté», concède Bruno Solo qui réalise les épisodes en alternance avec Artus de Penguern. Mais pour lui et son acolyte, Yvan Le Bolloc’h, «repartir devant la machine, c’est un peu comme être dans une prison dorée» et ne rien pouvoir faire d’autre. La proposition a mérité réflexion. Diffusés entre 2001 et 2004, les 700 épisodes de 3′ 30 ont connu le succès et le programme a été acheté ou adapté dans 68 pays. La nouvelle série (400 épisodes au total) est écrite par une douzaine d’auteurs et tournée par la même équipe technique qu’à ses débuts. Elle se déroule toujours dans une petite entreprise provinciale. Bruno Solo (Hervé) assure la transition entre les deux époques en vendant la fameuse machine à café à la PME du dessus. «Les fonctions restent en gros les mêmes, mais les profils ont vraiment changé. Les personnages ont évolué, la boîte est un peu plus moderne, au bord de la technologie : elle fabrique des housses de téléphones portables…», explique Bruno Solo. Base de l’action, un duo de personnages pris en tenaille entre la hiérarchie et les autres employés, «un peu le miroir d’une certaine médiocrité ambiante», commente Alain Kappauf. Voici Rémy (Yannick Choirat), directeur des achats, arriviste et de droite, et Franck (Arnaud Ducret) un commercial «beauf» à souhait, aux prétentions écolo qui roule en 4×4. A partir de là, se greffent quelques personnages stéréotypés, comptable portant perruque, DRH, standardiste et techniciens de surface… Seule personnalité récurrente, Tom Novembre alias Stanislas Privisevsky, devenu patron de la société, incapable d’affirmer son autorité.