Camille Combal prend son envol sur TF1

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Longtemps dans l’ombre de Cyril Hanouna, l’animateur Camille Combal prend son envol sur TF1, où sa prestation aux manettes de «Danse avec les stars» ouvre à ce gros bosseur les portes de projets d’envergure. A 37 ans, cet hyperactif est passé par les principaux groupes du PAF, en radio comme en télévision : NRJ, M6, Canal+, RTL, Europe 1… Sur TF1 depuis septembre, Jean-Pierre Foucault l’a choisi pour reprendre les rênes l’an prochain du jeu culte «Qui veut gagner des millions», tandis que la Une lui a confié l’adaptation française de «Carpool Karaoké», émission américaine qui cartonne en faisant chanter des célébrités en voiture. Il prépare aussi un projet d’émission «plus perso» : «on réfléchit à quelque chose qui puisse nous ressembler et plaire aux téléspectateurs du groupe», confie-t-il, précisant ne pas savoir sur quelle chaîne de TF1 cela pourrait se concrétiser. Il jongle aujourd’hui entre la matinale de Virgin Radio (7H00 à 10H00) et la 9e saison de «Danse avec les stars» dont la finale est diffusée ce samedi. «Je ne pensais pas m’amuser autant. Je ne connaissais pas très bien l’émission, je suis bluffé par l’énormité de la production. Vu de l’intérieur, c’est assez incroyable, tout est en direct», s’enthousiasme-t-il. Son planning est «chargé mais cool». «On ne peut malheureusement pas avoir trop de vie sociale, c’est sûr qu’on passe à côté. Après, on a la chance de ne pas faire de métier physique, mes parents étaient restaurateurs, ils faisaient plus d’heures que moi et étaient beaucoup plus à plaindre», glisse l’animateur. «Camille c’est une personne normale qui fait un métier pas normal, dans un milieu pas normal. Il n’oublie pas d’où il vient. C’est un gros bosseur, il n’y a pas un élément qui passe à l’antenne qu’il ne maîtrise pas», résume l’un de ses collaborateurs, Yoann Crenn, qui l’a suivi de C8 à TF1. Après une licence en management d’entreprise à Aix-en-Provence, ce natif des Hautes-Alpes «monte à Paris» pour tenter sa chance dans les médias où il commencera comme stagiaire à Fun Radio, en 2004. Il gravit les échelons en radio comme en télé, et obtient ses propres émissions, notamment des deuxièmes parties de soirée sur M6 et W9. Mais c’est sur C8 que ce trublion aux allures de «boy next door» (voisin de palier), suivi par près de 1,6 million de personnes sur Twitter, accède à la notoriété en devenant le chroniqueur favori de Cyril Hanouna dans «Touche pas à mon poste».

Pendant six ans, entre 2012 et 2018, ce fan de «La Grosse Emission» sur Comédie, où Cyril Hanouna a fait ses débuts, animera aussi ponctuellement ses propres émissions sur C8. «Je ne suis pas un grand consommateur de télévision. J’ai tenu une chronique pendant des années chez Cyril qui traitait de télé et c’est tout ce que j’en connais», admet-il. Alors que depuis la rentrée la guerre est déclarée entre son nouvel employeur TF1 et son ancien complice Cyril Hanouna, il ne souhaite pas s’en mêler : «J’ai quitté un groupe de potes, je suis parti en copain et rien n’a changé depuis». «Je suis parti de façon claire, propre et prévue. Je pense que j’avais fait le tour, c’était une question de nouveau défi. Je suis allé là où j’avais le plus envie d’aller», poursuit-il, précisant n’avoir pas opté pour la proposition qui le mettait le plus à l’abri financièrement. Amateur de séries (notamment «Dix pour cent») et de «late shows» à l’américaine, il dit admirer dans le métier Michel Drucker et Jean-Pierre Foucault, «modèles de travail et de longévité». «J’ai la chance de faire le métier que je voulais faire quand j’étais petit, je suis un privilégié, donc il faut travailler, on le doit aux gens qui nous écoutent. Si demain je vois que ça devient dur physiquement, j’arrêterai», assure-t-il.