Au fil des mois «Lundi investigation» sur Canal+, dont le 100ème numéro sera consacré le 30 octobre aux «enragés de la cause animale», s’est imposé comme «une case d’enquête journalistique». «Les premières enquêtes de la saison 2002/2003 étaient des portraits de personnalités réalisés avec l’agence Capa», rappelle Emilie Raffoul qui présente l’émission aux côtés de Stéphane Haumant. Aujourd’hui l’équipe est constituée de quatre journalistes, d’une assistante et fait appel à 7 ou 8 sociétés de production, des partenaires qui proposent également des sujets. Certaines enquêtes ont fait évoluer les choses. Emilie Raffoul cite volontiers l’affaire Borrel, ce juge français assassiné à Djibouti en 1995 et dont la mort a été longtemps présentée comme un suicide. «Je pense que nous avons fait partie d’un mouvement vers la vérité». D’autres sujets ont été difficiles à traiter, notamment concernant l’économie, domaine où les interlocuteurs sont peu bavards. La campagne pour l’élection présidentielle va évidemment inspirer des angles d’enquêtes. Emilie Raffoul cite un film sur les lobbys auprès du monde politique qui sera à l’antenne en décembre, et également une enquête sur l’argent de l’Elysée.