«Christian Science Monitor» : bilan « très positif » du basculement vers le net

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Le quotidien américain «Christian Science Monitor», qui a basculé il y a deux ans et demi au tout Internet, choix que vient de faire «France-Soir», tire un bilan de l’expérience «très positif» qui lui permet d’espérer d’être enfin à l’équilibre après des années de pertes. «Du point de vue du lectorat c’est très positif», explique la directrice marketing Susan Hackney, et «nos recettes publicitaires ont grimpé également, de presque 95% jusqu’à présent». «L’une des raisons, c’est que nous touchons beaucoup plus de gens», assure-t-elle, avec notamment un nombre de visiteurs du site Internet CSMonitor.com qui a plus que doublé entre 2009 et 2011, pour atteindre 61 millions aujourd’hui. Le Christian Science Monitor, quotidien centenaire respecté, basé à Boston (Massachusetts, nord-est des Etats-Unis) et appartenant à l’église de la Science chrétienne, a pris début 2009 le parti du presque tout numérique. Il ne garde plus qu’une édition papier hebdomadaire, sous forme de magazine, le reste du travail de ses journalistes n’apparaissant plus qu’en ligne. Pour ce qui est de l’édition du papier, le lectorat a bondi de 63%, selon Susan Hackney, alors que lorsqu’elle a été abandonnée, l’édition quotidienne ne se vendait plus qu’à 50.000 exemplaires. Le but avoué du passage au numérique était d’en faire une opération plus viable financièrement, alors que depuis les années 1950 le journal ne survit que grâce aux subventions de l’église de la Science chrétienne, qui lui a fixé pour mission de promouvoir un «journalisme cherchant à bénir l’humanité, non à blesser, et à illuminer les difficultés du monde pour chercher des solutions».