Caroline GAVIGNET (Endemol) : «Difficile de révolutionner une institution aussi codifiée»

849

Caroline GAVIGNET, Directrice des programmes à Endemol France et Productrice de «Miss France»

Le 19 décembre, en direct du Zénith de Lille, TF1 diffusera l’élection annuelle de «Miss France». Pour en savoir davantage sur la production du programme, média+ s’est entretenu avec Caroline GAVIGNET, Directrice des programmes à Endemol France et Productrice de «Miss France».

media+

Comment avez-vous conçu cette 69ème édition de «Miss France» sur TF1 ?

Caroline GAVIGNET

En reprenant la production des «Miss France» l’an dernier, ma volonté était d’offrir aux téléspectateurs, non pas une simple émission de télévision, mais un véritable spectacle. Nous voulons être à la fois claires et limpides en matière de mise en scène. C’est pourquoi j’ai souhaité collaborer pour la deuxième année consécutive avec Stéphane Jarny, metteur en scène de spectacles et de comédies musicales. L’important dans ce genre de cérémonie est de maintenir un fil conducteur cohérent. Après de nombreux changements artistiques l’an dernier, nous avons eu des retours très positifs. Nous étions parvenus à dépoussiérer l’élection. Le public ne s’y est pas trompé : 8,5 millions de téléspectateurs, soit 40,5% de pda. Cette saison, la soirée sera placée sous le thème des rêves.

media+

Quel est le coût de fabrication des «Miss France» ?

Caroline GAVIGNET

Très sincèrement, je ne m’occupe pas du budget. En revanche, à Prime exceptionnel, budget exceptionnel. Avec une ambition chaque année plus grandissante, nous trouvons tout de même des solutions pour nous y retrouver économiquement. Ce qui coûte cher, c’est essentiellement le nombre de personnes mobilisées sur le plateau, les décors additionnels, la réalité augmentée et l’importance de la vidéo sur scène.

media+

Quel est votre parti pris artistique ? Moderniser ou révolutionner la cérémonie ? 

Caroline GAVIGNET

Difficile de révolutionner une institution aussi codifiée. En revanche, il ne faut pas se tromper d’histoire. Ne pas confondre populaire et ringard. «Miss France» reste un programme à la fois populaire, glamour et chic. En ce sens, nous avons basculé le décor en noir pour mettre en valeur les 31 participantes. L’écran vidéo central sur scène est passé de 5 à 13 mètres de largeur pour immerger le téléspectateur dans de vrais univers. J’ai souhaité cette année adjoindre des écrans vidéo dans les contremarches pour assurer une continuité visuelle. En réalisation, nous intégrerons la réalité augmentée en plateau avec l’incrustation d’éléments visuels. Enfin, la place des réseaux sociaux dans ce programme est assez limitée dans le sens où il y a déjà beaucoup d’informations dans les synthés avec le «voting». Mais comme l’an dernier, les internautes pourront s’abonner aux comptes Twitter dédiés des 31 Miss, et suivre l’émission en direct via un livetweet sur le compte de TF1.

media+

Avez-vous des contraintes et des prérequis imposés par TF1 ? 

Caroline GAVIGNET

Je me sens très chanceuse. Il y a une relation de confiance artistique producteur-diffuseur. Les équipes de TF1 sont évidemment tenues informées mais ils ne sont absolument pas interventionnistes dans le mauvais sens du terme.

media+

Comment vous inspirez-vous? 

Caroline GAVIGNET

Je suis toujours très avide de shows étrangers tels que «Victoria’s Secret» qui ont des budgets colossaux et qui m’inspirent beaucoup.