E. KESSLER (Public Sénat) : « Nous avons gagné 8% de parts de marché sur la saison »

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Emmanuel KESSLER, PDG de Public Sénat

Après avoir renouvelé profondément sa grille la saison dernière autour de la pédagogie de la politique, du travail du Sénat et de la vie des territoires, la chaîne assoit encore son positionnement. Tour d’horizon avec Emmanuel KESSLER, PDG de Public Sénat.

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Après une saison faste en actualité politique, quelle est la dynamique de Public Sénat ?  

Emmanuel KESSLER

Compte tenu des sénatoriales qui se tiennent cette année, nous avons repris notre antenne plus tôt que prévu pour couvrir la campagne. La saison dernière, nos fondamentaux nous ont réussi. D’après la mesure Digitime (qui a cessé son activité en juillet dernier), nous avons gagné 8% de parts de marché sur la saison. Public Sénat a progressé en audience dans un marché audiovisuel plutôt en baisse. Nous enregistrons des pointes à 21,5 millions de téléspectateurs par semaine contre 20 millions l’année dernière. La tendance est positive. Depuis la mise en ligne de notre nouveau site, nous avons aussi doublé le nombre de connexions. Nous avons été portés à la fois par une actualité politique forte et la force de nos rendez-vous. Nous voulons aller encore plus loin avec les sénatoriales. Au programme, 40 heures de contenus dédiés, 10 heures de direct intégral non-stop dimanche. Trois envoyés spéciaux seront même en région. La rédaction de 30 journalistes est mobilisée, 15 caméras déployées pour recueillir les réactions.

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Pourquoi misez-vous sur une stabilité de grille ?

Emmanuel KESSLER

Après avoir renouvelé profondément une grille et créé des habitudes, il ne faut pas tout bouleverser d’une année sur l’autre. Néanmoins, le média télévision doit s’adapter à l’attente des téléspectateurs. Notre positionnement est en continuité avec ce que l’on a déjà fait en essayant de franchir des étapes supplémentaires. Avec IFOP, nous avons voulu savoir ce que les Français attendaient en termes d’information politique à la télévision. La fonction pédagogique demeure une priorité des Français pour une chaîne politique. Les Français attendent à 53% qu’on leur explique les enjeux politiques. 78% des sondés souhaitent que les citoyens puissent s’exprimer sur les grands enjeux «politique» et «société» dans les émissions de télévision pour éclairer les décisions politiques. Les Français plébiscitent à 93% la présence régulière des sujets sur les territoires et les régions françaises. Nos maîtres mots en cette rentrée sont : l’explication, les citoyens, les territoires.

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Opérerez-vous néanmoins des aménagements ?

Emmanuel KESSLER

Oui, avec la nouvelle formule de la matinale et ses deux rendez-vous bien distincts : «Le journal des territoires» et «Territoires d’infos». Nous avons signé un partenariat cette année avec Les Indés Radios et ses 131 stations ancrées dans les territoires qui vont relayer le programme. C’est aussi le cas avec TV5Monde qui le relaie à l’international. Cette année, nous diffusons «Le Zap Monde» à 8h25, un tout en images de l’actualité internationale du jour. A partir d’octobre, nous lançons «Ma voix compte», magazine mensuel qui va à la rencontre des Français.

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De quel budget disposez-vous ? 

Emmanuel KESSLER

18,24 M€ en 2017. Le budget est légèrement en baisse en 2018 compte tenu des investissements que nous avons eus sur la HD. Pour faire vivre la chaîne, nous avons moins d’argent au quotidien. Cela demande beaucoup de rigueur et d’inventivité, d’où la stratégie renforcée de partenariats.