Entretien avec Mathieu GALLET, P.-D.G. de l’INA

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    L’Institut National de l’Audiovisuel (INA) lancera dès ce soir son nouveau site inaglobal.fr qui aura pour ambition d’être une revue des industries créatives et des médias, ainsi que des contenus Internet, et ce partout dans le monde. A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Mathieu Gallet, P.-D.G. de l’INA.

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    Dans quelle dynamique s’inscrit ce projet inaglobal.fr ?
    Mathieu GALLET
    Inaglobal.fr est une revue en ligne qui décryptera et analysera des dossiers traitant des médias et des industries créatives dans une démarche de mise en perspective. Une centaine d’articles seront mis en ligne dès aujourd’hui. Nous disposons d’ailleurs de 400 contributeurs-rédacteurs qui sont à la fois des chercheurs, universitaires, journalistes ou encore experts de l’INA. Au final, le site a la vocation de renforcer notre activité d’enseignement et de recherche de l’audiovisuel et du numérique (INA SUP).

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    En parallèle, vous proposez INA.fr qui séduit près d’1,7 million de visiteurs uniques/mois. Quels aménagements comptez-vous effectuer sur cette plateforme ?

    Mathieu GALLET
    Je considère INA.fr comme un axe central de la politique de notre institut. Ce qui est certain, c’est que nous fournirons davantage de vidéos sur le site puisque cela fait partie des objectifs qui nous sont assignés par l’Etat, notre actionnaire. Pour information, 26.000 heures de vidéos en ligne sont d’ores et déjà disponibles. Nous visons les 40.000 heures fin 2014.

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    Chaque année, quelque 800.000 heures de nouveaux programmes sont conservées par l’INA. Quelles sont vos ambitions à long terme ?

    Mathieu GALLET
    Nous devons poursuivre et achever la numérisation de l’ensemble de notre banque d’images audiovisuelles. Ces dernières seront ensuite mises à disposition sur les différentes plateformes Internet et télévisions connectées. INA gère le passé, mais c’est une entreprise qui se projette dans l’avenir grâce à la numérisation que l’on souhaite faire partager au plus grand nombre.

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    Alors que la Sacem et YouTube ont signé un accord en faveur des auteurs, qu’en est-il de vos relations avec la plateforme de vidéos en ligne ?
    Mathieu GALLET
    Comme beaucoup de détenteurs de catalogues et d’ayants droits, nous avons un contentieux en justice avec YouTube pour cause de piratage de vidéos. J’espère que nous trouverons une solution afin de régler ce passé et pouvoir ainsi imaginer construire quelque chose ensemble.