Entretien avec Yves CALVI Présentateur (France 5)

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Selon vous, qui êtes aussi journaliste sur RTL et présentateur de l’émission «Mots croisés», quelles sont les raisons qui expliquent la longévité de «C dans l’air»?

Yves CALVI
«C’est le souci du public. Une émission ne dure à la télévision que s’il y a du public pour la regarder. Les téléspectateurs comprennent que l’on travaille pour eux, que l’on essaie de les informer. J’ai le souci permanent d’être compris et celui d’être leur intercesseur, avec les commentateurs qui viennent éclairer un phénomène d’actualité et les reportages préparés par la rédaction».

Derrière cette émission, il y a un concepteur et producteur, Jérôme Bellay, fondateur de France Info, de LCI et ancien président d’Europe 1.

Yves CALVI
«Le schéma de Jérôme Bellay était très clair: un sujet d’actualité quotidien, trois reportages, quatre ou cinq invités, le tout en direct. Son excellente idée, qui n’a pas évolué, était de dire: les acteurs de l’actualité seront dans les reportages et on les voit vivre. Du coup, cela libèrera la parole des commentateurs, qui seront sur le plateau. Une première évolution est arrivée avec l’apparition des SMS, mais à juste proportion, car c’est une façon de rester en contact avec nos téléspectateurs. Les SMS sont présents trois fois dans l’émission entre les reportages. On leur consacre entre 8 et 10 minutes à la fin. Il y a un très bon équilibre. C’est une émission bien conçue et dont on n’a jamais remis en cause le fonctionnement dans ses articulations. La force de l’émission réside dans la simplicité et l’intelligence de la conception».

Qui sont les experts que vous invitez sur le plateau et cela va-t-il évoluer?

YVES  CALVI
«On a constitué une sorte de famille, entre 30 et 40 personnes, dont une dizaine qui reviennent très régulièrement. Mais il faut continuer d’être curieux et trouver de nouvelles voix, de nouveaux visages. La place des femmes est là aussi une sincère préoccupation. Après, on ne fera pas cela artificiellement. Il faut juste qu’à un moment, le plateau soit un reflet normal de la société française et où chacun puisse se reconnaître».