Etude post-confinement : SVoD, VoD, télévision et envie de salles obscures font bon ménage auprès des spectateurs

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The Boxoffice Company (groupe Webedia) et AlloCiné analysent la consommation multi-support de cinéma et séries des Français pendant le confinement et anticipent son impact sur les usages à venir, au sein d’une étude révélée ce jeudi 14 mai par conférence vidéo : «Salle & Salon : la grande réconciliation».Dans le cadre des études menées par le groupe Webedia sur ses territoires d’expertise, The Boxoffice Company, entité du groupe regroupant l’ensemble de ses activités dans la filière cinématographique, a en effet souhaité explorer les nouveaux usages des Français nés du contexte inédit de confinement en termes de visionnage de contenus, et comprendre comment s’articulera la complémentarité entre consommation à domicile et retour vers les salles de cinéma le moment venu. L’étude «Salle & Salon : la grande réconciliation» s’appuie ainsi sur les résultats d’un questionnaire proposé via le site AlloCiné. 5% des répondants déclarent avoir sur-consommé des films, séries, documentaires et dessins animés en confinement par rapport à leurs habitudes antérieures. Les différentes cibles socio-démographiques sont toutes concernées. Par exemple, 70% des 15-24 ou 60% des 55 ans et plus ont augmenté leur consommation en confinement. Par ailleurs, que l’on soit initialement gros ou petit consommateur de films et séries à domicile, le confinement rime avec augmentation de la consommation.Parmi ceux qui ont augmenté leur consommation de films et séries, 63% déclarent que c’est un plaisir. Un chiffre qui monte à 76% chez les répondants de 15-24 ans. 54% des répondants déclarent spécifiquement avoir augmenté leur consommation de séries, 52% leur consommation de films (26% pour les documentaires, 20% pour les dessins animés). Séries et films sont au coude-à-coude, avec une légère prime aux séries, dans toutes les tranches d’âge de plus de 25 ans. Seuls les 15-24 ans sortent du lot : 61% d’entre eux ont augmenté le volume de films consommés et 58% le volume de séries. A noter aussi que la moitié des répondants dit se renseigner plus que d’habitude en confinement, prioritairement au sujet des films (56%) et des séries (54%). Cette envie de s’orienter se révèle dans l’analyse détaillée des audiences AlloCiné. Ainsi les pages «Meilleurs films» ont gagné +82% de sessions sur la période de confinement par rapport à l’année précédente tandis que les pages «Meilleures séries» ont progressé de +807%. Et l’avis des autres est important pour se décider : les pages «Critiques de films – Spectateurs» ont gagné +123% de sessions quand leur équivalent sur les séries a progressé de +170%. Le confinement semble avoir été l’occasion de bousculer ses habitudes de visionnage. 52% des répondants déclarent avoir regardé un film qu’ils n’auraient jamais regardé sans le confinement, 46% une série. Et 42% ont par exemple découvert un acteur ou une actrice. L’augmentation de la consommation de contenus audiovisuels se fait via de multiples canaux. La SVoD tout d’abord bénéficie du confinement : 4/5ème des répondants qui ont augmenté leur consommation de contenus l’ont augmentée sur des plateformes de SVoD et 24% des répondants déclarent avoir souscrit à un abonnement pendant le confinement. La VoD marque des points : 20% des répondants (et 46% parmi ceux qui l’avaient déjà testé auparavant) déclarent avoir loué ou acheté un film ou une série sur une plateforme pendant le confinement. La surconsommation de contenus à domicile pourrait perdurer pour une partie de la population : 34% des répondants pensent «tout-à-fait» continuer à regarder autant de séries chez eux, 29% pour le visionnage de films.