A France 24, le personnel attend maintenant l’arbitrage de l’Etat

    Après une semaine riche en rebondissements à France 24, le gouvernement va devoir jouer les arbitres dans la guerre opposant à la tête de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF) Christine Ockrent, numéro deux de la société holding, à son patron Alain de Pouzilhac.
    Jeudi, le personnel de la chaîne publique d’information internationale a massivement exprimé (à 85%) sa défiance envers Mme Ockrent, qui a aussitôt fait savoir qu’elle ne démissionnerait pas. Avec une motion de confiance accordée par 54% des votants, Alain de Pouzilhac n’a pas pour autant reçu un chèque en blanc.Dans la foulée, l’intersyndicale a annoncé qu’elle adresserait une lettre aux autorités de tutelles de France 24, Matignon et le ministère de la Culture, «afin qu’elles prennent les mesures qui s’imposent».
    Ce désaveu de «la reine Christine», ainsi qu’elle a été surnommée dans les années 1980, est l’aboutissement de diverses péripéties qui empoisonnent depuis plusieurs mois l’atmosphère de «la CNN à la française». Le tandem Pouzilhac-Ockrent a été choisi par le président Nicolas Sarkozy au moment de la création, en 2007, de l’AEF qui chapeaute France 24, RFI et une partie de TV5 Monde.