Rétablissement médiatique de la vérité pour les uns, course à l’audimat pour les autres: les réactions divergaient dimanche après le début de la diffusion par France 3 de «L’affaire Villemin», un téléfilm sur l’assassinat jamais élucidé du petit Grégory. «Les deux premiers épisodes de ce film (qui en compte six) diffusés samedi soir par la chaîne publique constituent un travail minutieux et sérieux», a commenté Thierry Moser, l’un des avocats des époux Villemin, parents du garçonnet de quatre ans et demi dont le corps avait été retrouvé le 16 octobre 1984, pieds et mains liés dans la Vologne, une rivière des Vosges. «Ils collent à 100% au dossier d’instruction dont ils constituent la traduction télévisuelle», a-t-il ajouté. «En montrant le calvaire enduré par mes clients, j’espère qu’il va permettre de remettre les pendules à l’heure et contribuer à rétablir la vérité. J’espère aussi qu’il va déclencher des révélations pour que cette douloureuse affaire trouve, enfin, son épilogue», a-t-il dit. Dans un entretien publié la semaine dernière par le quotidien La Croix, Jean-Marie Villemin avait dit son «espoir que des témoins en relation avec la mort de Grégory puissent enfin parler, libérer leur conscience». «La diffusion de ce film et son retentissement peuvent, peut-être, déclencher des aveux», avait-il ajouté. Gérard Welzer, avocat de Marie-Ange Laroche et de ses deux fils Sébastien et Jean-Bernard, a refusé pour sa part de s’exprimer.