Georges MARQUE-BOUARET, Délégué général de FIGRA

568

media+
Comment s’annonce cette 20ème édition du  FIGRA  ?
Georges MARQUE-BOUARET
Depuis ses origines, le FIGRA propose une programmation diversifiée autour des «écrans de la réalité», à savoir la télévision, le cinéma, la photo, le livre et le spectacle vivant. Sur près de 300 films reçus, nous en avons sélectionné 66. Lorsque j’ai conçu le FIGRA il y a 20 ans, les principaux objectifs étaient de promouvoir le Grand Reportage d’Actualité et le Documentaire de Société. Ces programmes sont des supports de connaissance et d’information essentiels et irremplaçables pour une télévision de qualité. A ce jour, ce sont généralement les journalistes qui mènent les  Grands Reportages d’Actualité alors que les Documentaires de Société sont essentiellement portés par des réalisateurs.
media+
Des nouvelles écritures émergent-elles significativement dans le domaine du reportage et du documentaire ?
Georges MARQUE-BOUARET
Pas nécessairement ! Mais il existe une prise de conscience grandissante des auteurs dans le renforcement du traitement éditorial de leurs films. Cette année, nous avons néanmoins été encouragés à ouvrir une nouvelle compétition dédiée aux transmedias et aux nouvelles écritures. Ce nouveau langage audiovisuel, avec sa formulation et sa nouvelle narration, impose à la création de penser autrement, écrire, réaliser et développer des films ou des reportages de plus en plus innovants.
media+
Vous organiserez pendant le Festival un débat autour du thème : «Quand l’information devient spectacle». Pourquoi ce choix ?
Georges MARQUE-BOUARET
Derrière ce débat sur l’information-spectacle, nous nous interrogeons sur les dérives de ce modèle à la télévision. Aujourd’hui, de nombreux diffuseurs, et notamment les chaînes d’information en continu, investissent ce champ du sensationnalisme de l’information. De nombreux événements sont montés en épingles : de la libération de Florence Cassez à l’affaire Depardieu,… Alors, pourquoi, comment, et jusqu’où l’information-spectacle va-t-elle perdurer ?
media+
Le financement des grands reportages d’actualité et du documentaire de société se maintient-il à la télévision ?
Georges MARQUE-BOUARET
Dans tous les domaines, les chaînes de télévision essaient de réaliser des économies. Pour autant, le financement des grands reportages d’actualité et du documentaire de société tente de se maintenir. Pour preuve, sur un format classique de 52’, il faut compter entre 80.000 et 100.000 € de la part du diffuseur. Avec les aides du CNC, vous pouvez parvenir à un budget de 150.000 €.