Aday, société qui archive en continu les contenus de toute la presse écrite, le web, la télévision et la radio, a dévoilé la 13ème édition de son Observatoire de la présence des femmes dans les médias. L’occasion pour media+ de dresser le bilan avec Jean-Frédéric FARNY, Directeur général de Aday.
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Quelle est la présence des femmes dans la presse française en 2025 ?
Jean-Frédéric FARNY
La tendance de 2025 de la 13ème édition de notre Observatoire de la présence des femmes dans les médias (TV, radio, presse écrite et en ligne), révèle une légère baisse de 0,8 point de leur visibilité, qui s’établit à 22%. Nous sommes donc finalement assez proche des résultats de l’année 2024 qui, avec une part de 22,8%, constituait une visibilité record depuis plus de 10 ans (15,1% de femmes en 2015 par exemple), même si le pourcentage reste faible.
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Comment sont-elles représentées suivant les catégories ?
Jean-Frédéric FARNY
La visibilité des femmes varie fortement selon les domaines. Historiquement, la catégorie Culture et Médias offre la plus forte proportion de femmes, la tendance est confirmée avec 32% de personnalités féminines. En politique, dans un climat national et international tendu, les femmes maintiennent leur niveau de présence représentant 26% des personnalités de la catégorie. En sport, après une année 2024 largement marquée par les Jeux Olympiques et favorisant une présence des femmes plus fortes, la visibilité médiatique des sportives est en baisse sur ce début d’année à 7%.
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En 10 ans, comment a évolué la présence des femmes dans le palmarès ?
Jean-Frédéric FARNY
En 2015, nous comptions 15,1% de femmes dans les 1 000 personnalités les plus médiatisées en France. En 2024, ce pourcentage est passé à 22,8%. Nous avons donc une augmentation de 50% sur 10 ans. De nombreux médias prennent des initiatives pour favoriser une meilleure représentation des femmes (Ouest-France par exemple) et cela donne des résultats.
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Comment a évolué le contenu médiatique consacré aux violences faites aux femmes ?
Jean-Frédéric FARNY
Depuis 2014, la couverture médiatique des violences faites aux femmes a été multipliée par six, passant de 40 000 contenus en 2014 à près de 250 000 en 2024. Cette augmentation témoigne d’une prise de conscience sociétale forte relayée par les médias, accélérée par la libération de la parole et la médiatisation de grandes affaires, comme l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo en 2017, qui ont amorcé une nouvelle ère dans le traitement de ces sujets. L’année 2024 a marqué un record en la matière, notamment sous l’effet de la couverture médiatique de l’affaire des viols de Mazan, qui a généré plus de 22 000 contenus médiatiques entre janvier 2024 et février 2025.
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Parité dans les médias, quelles perspectives pour 2025 ?
Jean-Frédéric FARNY
Ces dernières années, la prise de conscience autour de l’invisibilisation des femmes a gagné du terrain dans toute la société. De nombreux médias ont mis en place des initiatives visant à augmenter la représentation des femmes et des expertes, avec des résultats visibles. Certains ont même créé des postes de gender editor, preuve d’une volonté d’inscrire ce changement dans la durée. L’évolution est réelle, il y a une dynamique mais cela prend d’évidence du temps, au rythme aussi des évolutions lentes de la société.