L. DE CAMAS (beIN SPORTS France) : « beIN SPORTS compte lutter efficacement contre le piratage »

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Les abonnés de beIN SPORTS pourront retrouver en exclusivité, dès le 19 octobre prochain et pour la 10ème saison consécutive, la prestigieuse National Basketball Association (NBA), réunissant les plus grandes franchises et joueurs de basketball américains. L’occasion pour média+ de s’entretenir avec Laurent DE CAMAS, Managing Director de beIN SPORTS France.

La NBA revient sur beIN SPORTS pour la 10ème saison consécutive. Un succès qui ne se dément pas ?

Absolument ! Nous avons établi un partenariat très fort avec la NBA. Il s’agit d’une compétition ayant une notoriété qui va au-delà des fans. Nous sommes leader sur le marché du basket US en étant exclusifs sur ce terrain, avec une équipe de consultants et de journalistes solides et fidèles depuis 10 ans. Le basket américain représente non seulement une part de grille importante, mais aussi une satisfaction abonnés très puissante. A l’occasion des 75 ans de la NBA, beIN SPORTS annonce l’arrivée d’un nouveau consultant, le tout jeune retraité Ian Mahinmi, et l’intégralité des matchs des playoffs dès le deuxième tour.

En quoi avez-vous «révolutionné» la manière de capter la NBA ?

Depuis 2012, nous avons imposé «NBA Extra», un show quotidien en direct du lundi au vendredi à 12h45 et rediffusé à 18h. C’est unique ! Nous proposons aussi, comme chaque année, un dispositif antenne et digital élargi. Chaque nuit, deux affiches en direct, rediffusées à 9h15 et 11h. Mais aussi chaque week-end, le SNL (Sunday Night Live) avec jusqu’à deux affiches de fin de semaine à suivre en live en Prime Time. Nous serons aussi en direct depuis les États-Unis, à l’occasion du All Star Game et des NBA Finals pour plonger les abonnés au plus près de l’action, au bord des parquets.

Souhaitez-vous compléter l’offre des sports US ?

Bien entendu ! Après avoir conclu un accord de 2 ans avec ESPN, beIN SPORTS devient dès cette saison en France le diffuseur de l’élite du basketball et du football universitaire américain avec la diffusion de la NCAA College Football mais aussi de la NCAA College Basketball, Championnats dans lesquels s’affrontent les plus grandes stars de demain. Nous proposerons également plusieurs documentaires sélectionnés dans le catalogue ESPN. En termes de sports US, nous sommes la chaîne référente en France, car nous proposons également la WNBA (NBA féminine), la NFL (Foot US)) ou encore la MLB (Baseball)

Le football va-t-il rester le pilier de votre offre ?

Dans l’univers des chaînes payantes, le football reste un incontournable. C’est un pilier agrémenté d’autres sports (handball, rugby, natation, basket, tennis,…). Ce positionnement multisports est stratégique. C’est ce qui fait la richesse de beIN. Ça a permis à des fans de football de découvrir d’autres sports, et vice versa. En proposant le plus grand des spectacles, nous touchons toutes les cibles des fans de compétitions sportives. C’est notre force par rapport à la concurrence. Parmi les moteurs d’abonnements, il y a toujours les grands événements comme l’Euro de football, la Coupe du Monde de football mais aussi les Championnats du monde de handball. Ces rendez-vous attendus permettent de franchir des paliers majeurs en termes de recrutement. Nous aurons d’ailleurs très prochainement l’intégralité en exclusivité de la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022.

Quelles nouvelles disciplines vous intéressent ?

Avec les équipes éditoriales et les équipes en charge des achats de droits, nous regardons tous les sports sur le marché. En revanche, nous ne pouvons pas tout diffuser. Il y a une question de rationalité économique. Notre stratégie permet aujourd’hui de proposer des sports premium, mais dans des montants proportionnés, raisonnables et cohérents par rapport à notre business plan.

Le marché des droits est-il toujours aussi tendu ?

Oui, il est tendu notamment à cause du piratage et de la nécessité que les ayants droits luttent contre ce fléau. Plus globalement, c’est un marché qui reste très compétitif. Le Groupe beIN est dans une logique de droits premium qui doivent correspondre à notre business plan. Si c’est disproportionné économiquement, nous n’irons pas.

Comment beIN SPORTS compte-t-il lutter efficacement contre le piratage ?

Grâce au travail de nos équipes juridiques et des acteurs du sport, un article de loi va nous permettre – à partir de janvier 2022 – de lutter plus efficacement contre les sites pirates par des biais juridiques et par l’intermédiaire de l’ARCOM. L’idée n’est pas de lutter contre le consommateur directement, mais de neutraliser des organisations pirates industrielles. Par le biais de recours de notre part, un juge pourra prononcer un jugement qui bloquera les sites pirates et l’ARCOM de son côté pourra intervenir pour procéder à la fermeture de leurs sites miroirs, sans avoir à repasser par le juge. Cela s’appelle l’injonction dynamique. Ça va nous permettre d’agir concrètement, rapidement et efficacement contre tous les sites pirates, en streaming comme en IPTV. Le consommateur ne se rend pas compte que le piratage peut tuer l’économie du sport : clubs professionnels comme amateurs. Toute la chaîne de valeur peut s’écrouler si les ayants droits décident de ne plus acquérir des sports trop facilement accessibles par le piratage. La raison pour laquelle il y a autant de piratage, c’est la facilité d’accès aux contenus. La loi permettra de rendre difficile l’accès aux programmes piratés, ce qui incitera plus facilement le consommateur à basculer vers une offre légale.    

Quelle est la notoriété de beIN, 10 ans après son lancement en France ?

Nous sommes la chaîne de sports leader en termes de notoriété spontanée et assistée. Grâce à toutes les équipes éditoriales de beIN, nous avons façonné une vraie chaîne qui n’est pas simplement un tuyau à diffusion de compétitions.  Nous avons 3 chaînes, 7 canaux événementiels et des millions d’abonnés sur les réseaux sociaux (7,5 millions sur Facebook, 2,4 millions sur Twitter et 1,4 million sur Instagram). Ça élargit la visibilité de la marque et notre cible.

Comment évolue la consommation de beIN SPORTS ?

Le sport se regarde sur beaucoup d’écrans, toujours en direct. La consommation sur l’écran TV principal reste importante puisqu’il est adapté à l’événement sportif. Concernant la proportion de la consommation de la chaîne en fonction des devices, nous n’avons pas d’éléments chiffrés. Ce qui compte, c’est que les contenus premium soient proposés à un prix approprié et sur les supports que l’usager utilise. Et cela a été le fondement du succès de beIN SPORTS France ces dernières années.