La Cité du cinéma de Saint-Denis va ouvrir ses portes au grand public à partir de 2026

La Cité du cinéma de Saint-Denis, ancien projet-phare du réalisateur Luc Besson aujourd’hui au coeur du nouveau quartier du village olympique, va ouvrir ses portes au grand public à partir de 2026 en proposant des expositions et une programmation culturelle, a dévoilé mercredi le nouvel exploitant.

De cette ancienne usine électrique du début du XXe siècle, Luc Besson envisageait de faire un pôle cinématographique majeur aux portes de Paris.

Inauguré en 2012, le complexe réhabilité n’a pas réussi à se hisser à la hauteur des ambitions initiales d’un «Hollywood-sur-Seine».

Les propriétaires ont fini par évincer la société de production EuropaCorp afin que l’immense nef industrielle, désormais située au milieu des constructions flambant neuves du village olympique, serve de cantine aux athlètes pendant les JO-2024.

Nouvel exploitant pour une durée de dix ans de 12.000 m2 au sein de la Cité du cinéma, qui garde par ailleurs certains locataires historiques, la société Seine & Watts ambitionne d’attirer sur le site quelque 300.000 visiteurs annuels à l’occasion de grandes expositions culturelles.

«Nous cherchons des expositions soit qui utilisent les technologies du cinéma, soit construites autour du cinéma et de l’audiovisuel», a expliqué Didier Goubaud, le président de Seine & Watts, lors d’une visite de presse mercredi.

Outre les espaces d’exposition, le nouvel exploitant prévoit d’accueillir des événements d’entreprises ainsi que d’opérer la salle de cinéma de 450 places, qui se verra adjoindre un restaurant pouvant aller jusqu’à 1.000 couverts.

Les travaux doivent durer un an, pour une ouverture au grand public dans le courant du premier semestre 2026. Les différents acteurs du projet n’ont pas communiqué les montants investis.

En raison de sa fermeture au public pour accueillir les professionnels du cinéma, «la Cité du cinéma était un objet non connu des habitants de Saint-Denis, qui était contourné de toutes parts et qui n’a jamais véritablement participé à la vie de la ville.

Ceci est apparu de façon flagrante avec les Jeux olympiques», a déclaré Patrick Supiot, directeur général immobilier de Vinci Immobilier, propriétaire du lieu avec la Caisse des dépôts.

La nouvelle vie de la Cité du cinéma s’inscrit dans la métamorphose générale de la vaste zone de friches industrielles de la Plaine-Saint-Denis, appelée à devenir une plaque tournante du Grand Paris avec la gare de Saint-Denis-Pleyel.

L’enjeu «était d’abord que ce patrimoine de la ville, majestueux, puisse être rendu aux habitants, aux habitantes, au grand public. Aujourd’hui c’est un patrimoine qui est complètement méconnu», a estimé le maire PS de Saint-Denis, Mathieu Hanotin.