La France veut mesurer l’effet de l’IA sur l’environnement

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La France va présenter en juin un référentiel d’évaluation environnementale des intelligences artificielles, de façon à mesurer l’effet sur le climat des acteurs utilisant cette technologie, a annoncé mercredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. «Nous souhaitons inciter tous les acteurs qui se lancent dans le secteur de l’IA à se préoccuper très tôt de leur impact environnemental», a affirmé le ministre mercredi dans une interview au journal «l’Opinion», présentant les annonces qu’il entendait faire jeudi au salon européen VivaTech qui s’est ouvert mercredi à Paris. Selon le ministre, «l’eau consommée pour refroidir les datacenters est colossale». Ainsi, une conversation de 50 à 100 questions avec une IA générative «consomme environ un litre d’eau» et «en 2027 l’IA dans le monde pourrait consommer autant d’énergie que des pays comme l’Argentine ou la Suisse». La question environnementale sera donc cruciale dans les prochaines années, d’où la présentation «en juin» du «1er référentiel d’évaluation environnementale des intelligences artificielles», a-t-il poursuivi. «La commande publique intègre de plus en plus des critères de performance carbone. Faire en sorte que dans ceux qui nous permettront de choisir l’IA figurent leurs impacts environnementaux, paraît naturel, pour les Français et les Européens. Il faut pour cela l’outil de mesure», a aussi dit le ministre. Egalement parmi les annonces que M. Béchu fera au cours de sa visite jeudi: le déblocage de 20 millions d’euros pour les collectivités locales qui voudront se doter de solutions IA pour s’adapter au changement climatique, a affirmé le ministre. «Il peut s’agir par exemple de faciliter les plantations d’arbres, dans les villes, aux endroits où cela vaut le coup de le faire, de mieux prédire l’arrivée des canicules et leurs effets sur les populations, de détecter les signes précurseurs des incendies…», a-t-il égrené.