La représentation du handicap reste très marginale à la télévision

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La représentation du handicap reste très marginale à la télévision, selon un bilan publié mardi par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui relève toutefois les efforts des chaînes pour redresser la barre. 

D’après des décomptes effectués par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), seuls 0,6% des individus apparaissant en 2020 dans les programmes des principales chaînes de 18 chaînes de la TNT «sont perçus comme étant en situation de handicap».   C’est une proportion relativement stable depuis plusieurs années (après avoir atteint 0,8% en 2016, elle était tombée à 0,6% en 2017 puis avait remonté à 0,7% les deux années suivantes). Et surtout, elle «demeure sans rapport avec la proportion de personnes en situation de handicap dans la société française», relève le Conseil supérieur de l’audiovisuel. 

En effet, comme le rappelle l’autorité de régulation, l’Insee évalue à 12 millions le nombre de Français handicapés ou en situation de handicap, soit environ 20% de la population. Un niveau qui s’explique en partie par la crise sanitaire, le CSA ayant constaté «une sous-représentation accrue des personnes en situation de handicap lors de la période de confinement du mois d’avril 2020». 

D’après ses calculs, 0,3% seulement des personnes apparaissant dans les programmes diffusés durant cette période était perçues comme en situation de handicap. Cependant, le Conseil supérieur de l’audiovisuel souligne que les chaînes, qui ont pris de multiples engagements annuels dans le cadre d’une charte signée en décembre 2019, font preuve de «volontarisme» et ont adopté de multiples initiatives pour augmenter cette proportion. «La barre symbolique de 1% (…) doit être franchie en 2021 et amorcer ainsi une progression devant enfin rapidement aboutir à un niveau plus satisfaisant», espère le Conseil. 

Côté accessibilité des programmes, le Conseil supérieur de l’audiovisuel constate une hausse des programmes sous-titrés et audio-décrits sur plusieurs chaînes, et note une augmentation sensible des programmes des chaînes d’infos traduits en langue des signes. Le CSA rappelle enfin que ses compétences ont été renforcées en ce qui concerne l’accessibilité des programmes diffusés sur les services de rattrapage ou de streaming.