Le «Fashion week» à l’honneur sur Arte du 2 au 4 mars

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Isabel Marant a le dos bloqué et Alber Elbaz de gros coups de blues: les 24 heures avant le défilé précipitent contrariétés et fous rires nerveux. Loïc Prigent, réalisateur coutumier de l’exercice, pose sur eux son regard affûté et affectueux pour un marathon «Fashion week» sur Arte. La chaîne rediffuse plusieurs de ses documentaires précédents, notamment Karl Lagerfeld chez Fendi, Jean Paul Gaultier ou Sonia Rykiel sur trois soirées du 2 au 4 mars. Son premier 52’ inédit concerne la Parisienne Isabel Marant, dont la marque créative fait un «carton» depuis une quinzaine d’années, auprès des branchées françaises, mais désormais aussi en Asie ou aux Etats-Unis. Avec une croissance de 30% par an, sa PME «commence à devenir une grosse machine», reconnaît l’intéressée. La vocation de la ravissante styliste à la voix rauque et au phrasé gouailleur remonte à loin: «A 11 ans, j’avais déjà une idée très précise de ce que je voulais mettre et pourquoi. J’ai ressenti le besoin de faire ce que j’avais envie de porter», explique-t-elle. Une fashionista affirme à la caméra qu’Isabel Marant «a mis de l’abandon dans le vêtement», créant «une dégaine qui a fait sa fortune». La styliste, chignon négligé sur une tunique façon jersey d’équipe de sport américaine, qui figure dans sa collection, dit aimer que «les vêtements aient déjà une patine, une déformation de «déjà porté»». Elle est toujours la 1ère à porter ses créations, «pour voir si les poches sont au bon endroit, si c’est la dégaine» qu’elle souhaite. Parce qu’elle ne veut pas «habiller un fantasme, mais toutes les filles qui m’entourent».