Le festival du film francophone d’Angoulême espère donner le ton de la rentrée cinéma

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Un film à grand spectacle sur la construction de la Tour Eiffel, une adaptation de Balzac, et dix long-métrages en compétition : le festival du film francophone d’Angoulême, fin août, espère donner le ton de la rentrée cinéma. 

Ce festival, qui se tient du 24 au 29 août, signe depuis plusieurs années la fin de la pause estivale pour le cinéma francophone. Cette année, malgré un contexte toujours très défavorable pour les cinémas, qui peinent à retrouver leur public, ce festival veut prouver que «l’envie d’aller voir des films» est toujours là, a souligné le producteur et acteur Dominique Besnehard, l’un des organisateurs. 

Si le festival ne renouera pas avec les 40.000 spectateurs qu’il attirait avant la pandémie, il espère dépasser les 27.000 billets de l’an dernier. 12.000 places ont déjà été écoulées en prévente. Du côté de la compétition, la présidence du jury a été confiée à l’actrice et réalisatrice Nicole Garcia, qui montrera par ailleurs hors compétition son dernier film, «Amants», un thriller romantique avec Stacy Martin, Pierre Niney et Benoît Magimel. 

Au total, dix films sont en lice pour le Valois d’Or, dont le thriller «Boîte Noire» de Yann Gozlan, une enquête sur un crash aérien, «Une histoire d’amour et de désir» de Leyla Bouzid, film d’apprentissage amoureux entre un Français d’origine algérienne et une Tunisienne étudiante à Paris, remarqué à Cannes, ou encore «Rose», d’Aurélie Saada, l’une des deux membres du duo musical Brigitte, dont c’est le premier film. Le festival, qui a par le passé récompensé, ou lancé, de futurs succès populaires comme «Intouchables» (2011) ou «Guillaume et les garçons, à table !» (2013), avait couronné en 2020 «Ibrahim» de Samir Guesmi. 

Hors compétition, «Eiffel», de Martin Bourboulon, assurera le spectacle en ouverture. Cette ambitieuse production française revient sur la construction de la Tour Eiffel, sur fond d’histoire d’amour entre un Gustave Eiffel impétueux (Romain Duris) et une jeune femme de la bourgeoisie (Emma Mackey). 

«Une histoire française qui devrait faire le tour du monde», estime M. Besnehard. En clôture, le festival a programmé «Eugénie Grandet», adaptation de Balzac par Marc Dugain. Angoulême devra par contre se passer de la star américaine Sigourney Weaver, dont la venue avait été annoncée mais qui s’est décommandée en raison d’un tournage en Australie.