À la suite des nombreuses réactions suscitées par la rédaction d’articles sur l’affaire Cantat (Vibration, Wit FM) et la diffusion du documentaire «De rockstar à tueur, le cas Cantat» sur Netflix, le Groupe 1981 souhaite dans un communiqué réaffirmer une position qu’il «applique de manière constante depuis plus d’un an et demi». Le Groupe a cessé toute diffusion de Bertrand Cantat et du groupe Noir Désir dès 2023, bien avant la sortie de ce documentaire. Mais cette démarche ne s’arrête pas à ce cas. Elle s’inscrit dans une ligne éditoriale plus large, fondée sur une conviction simple : ne pas diffuser les artistes condamnés pour des faits graves, notamment lorsqu’il s’agit de violences physiques, sexuelles ou psychologiques, avérées par la justice, explique le Groupe dans son communiqué. «Ce choix n’est ni idéologique, ni militant. Il est éditorial et éthique. Il s’applique sans distinction de genre, de notoriété ou d’époque, dès lors que des faits d’une particulière gravité ont été établis par la justice». Il s’applique sur l’ensemble des stations du Groupe 1981 : OÜI FM, Latina, Ado, Voltage, Vibration, Wit FM, Forum ou BlackBox. «Le Groupe 1981 récuse donc le terme de «censure». Il ne s’agit pas d’interdire, mais de choisir ce qui doit être valorisé. Depuis l’arrêt de la diffusion de B. Cantat, cette ligne a été appliquée à d’autres artistes condamnés, comme R. Kelly. Elle continuera de s’appliquer à l’avenir, dans le respect des décisions de justice. «Ce que nous diffusons chaque jour dit quelque chose de nous. Nous ne pouvons pas séparer l’artiste de ses actes lorsque ceux-ci relèvent de faits aussi graves. Nous ne jugeons pas à la place de la justice, mais nous refusons de participer à l’effacement. Ce choix n’est pas radical. Il est simplement responsable», précise Olivia Valli, DG Déléguée Régie, Antennes, Promotion du Groupe 1981.