Le hacker franco-israélien Ulcan condamné à deux ans et demi d’emprisonnement pour une série de «canulars»

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Le hacker franco-israélien Ulcan a été condamné  ce mardi 11 janvier à deux ans et demi d’emprisonnement pour une série de «canulars» téléphoniques extrêmes par le tribunal correctionnel de Paris, qui a en outre prononcé un mandat d’arrêt à son encontre.  

Grégory Chelli de son vrai nom, 39 ans, a été condamné dans quatre dossiers pour des appels malveillants, menaces de mort et dénonciations calomnieuses entre 2014 et 2016, visant notamment la maire de Lille Martine Aubry. Des «faits graves» commis «en vue de nuire aux victimes et de donner une publicité à leur souffrance» et qui ont, pour une partie, «entraîné des recherches inutiles» de la part des forces de l’ordre, avec parfois «des moyens très importants», a déclaré la présidente du tribunal. 

Le prévenu a été reconnu coupable de quatorze infractions. Il a cependant été relaxé dans le dossier concernant le journaliste Pierre Haski, faute d’éléments l’incriminant «de façon certaine». 

Ulcan a en outre été condamné à payer un total de 18.000 euros de dommages et intérêts et 9.250 euros en frais de justice aux victimes. Ulcan, qui réside en Israël, ne s’était pas présenté au procès en décembre. 

Sa défense, estimant qu’il n’avait pas été convoqué correctement, avait quitté la salle au début du procès et n’était pas revenue pour plaider. Mardi, elle était aussi absente. Son avocat Gilles-William Goldnadel a indiqué son intention de faire appel «sur les moyens de droit» concernant cette citation. 

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé deux ans de prison pour des «comportements d’une extrême violence». Celui qui se présentait comme un «militant sioniste» et un «justicier» est «l’incarnation du lâche», avait soutenu la procureure. 

En 2014 après une «mise en veille» d’un jumelage entre la municipalité de Lille et une ville israélienne, il avait notamment appelé la police en se faisant passer pour le mari de Martine Aubry, en disant qu’il avait tué sa femme et était retranché et armé. 

Déjà condamné à cinq reprises, Grégory Chelli fait l’objet de plusieurs procédures en France. 

Il risque notamment les assises pour un «canular» visant un journaliste de Rue 89 et ses parents, qui avait causé, selon l’accusation, la mort du père du journaliste, décédé d’une crise cardiaque après une intervention des forces de l’ordre chez lui en pleine nuit.