Le prix Albert Londres soutient France 2 pour son émission critiquée par le Crif

329

L’association du prix Albert Londres a «affirmé sa solidarité» mercredi avec les journalistes d’«Un oeil sur la planète» sur France 2, mis en cause par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à la suite d’une émission sur l’avenir des territoires palestiniens.  L’association du prix Albert Londres, plus haute distinction de la presse francophone, «dénonce des attaques au droit fondamental d’informer» et «tient à affirmer sa solidarité avec les confrères journalistes d’«Un Oeil sur la planète», calomniés et menacés», a-t-elle indiqué dans un communiqué. «En France, la critique est libre», souligne l’association.  Par ailleurs, «jusqu’à preuve du contraire, aucun des faits présentés dans cette émission na pu être démenti. Et il n’est du ressort ni d’un organisme communautaire, ni d’une ambassade étrangère de dicter le contenu d’un organe de presse», ajoute-t-elle.De son côté, le syndicat des journalistes CGT (SNJ-CGT) a dénoncé dans un communiqué «l’insupportable pression sur France 2», estimant que «la liberté d’information est gravement menacée» dans cette affaire. Plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours pour défendre France 2, alors que le président du Crif Richard Prasquier a sévèrement critiqué, dans une lettre ouverte au président de France Télévisions Rémy Pflimlin, le magazine diffusé le 3 octobre. Selon lui, l’émission «a entraîné au sein de la communauté juive une intense émotion et une stupéfaction écoeurée». Le président de France Télévisions doit rencontrer le Crif et l’ambassadeur d’Israël, alors que l’émission a aussi été vivement critiquée par les représentants d’Israël. «Notre point de vue, qui est aussi celui de milliers de Français qui nous ont écrit, est qu’il s’agit d’un travail de propagande pur et simple.