Le site Bounty.chat dans le viseur de la section de lutte contre la cybercriminalité

Le site Bounty.chat dans le viseur de la section de lutte contre la cybercriminalité

La section de lutte contre la cybercriminalité a ouvert une enquête sur la plateforme Bounty, soupçonnée de fournir des services similaires à l’ancien forum Coco, notamment pédopornographiques, a indiqué lundi le parquet de Paris.

La section spécialisée recherche si sont caractérisées les infractions de «fourniture de plateforme en ligne permettant des transactions illicites en bande organisée», «détention et diffusion d’images pédopornographiques en bande organisée», «association de malfaiteurs» et «blanchiment en bande organisée», a-t-on précisé de même source.

Le site Bounty.chat, qui se présente comme une «alternative» au forum Coco fermé par la justice, est soupçonné de diffuser des contenus pédocriminels et s’en est déjà expliqué auprès de l’Arcom, le gendarme français du numérique, saisi par le gouvernement. Le régulateur avait ainsi été saisi par la Haut-Commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry.

L’Arcom a demandé des explications à la plateforme par courrier et la réponse est en train d’être analysée, avait détaillé fin août cette autorité.

Bounty.chat «pourrait contribuer à la diffusion de contenus attentatoires aux mineurs, notamment pédocriminels, ainsi que des actes relevant de la sollicitation de mineurs en ligne», soulignait l’Arcom dans son courrier au site. Une vingtaine de questions étaient soumises sur la réaction du site à ces contenus et les moyens mis en place pour sa modération. Bounty.chat affirme que «la modération et la sécurité sont (sa) priorité».

Ce support «s’inspire grandement de Coco» mais «en y ajoutant de nouvelles fonctionnalités et en se conformant aux lois françaises», est-il assuré sur le site, basé en France.

Comme son prédécesseur, il vante «la simplicité d’inscription, l’anonymat, les salons thématiques et la recherche de (personnes) connectées à proximité par le code postal».

Pour sa part, Mme El Haïry a dit qu’elle serait «particulièrement vigilante à ce que les réponses apportées par Bounty.chat soient à la hauteur de l’enjeu: la protection absolue de nos enfants».

Immatriculé à l’étranger, le site Coco, considéré comme «un repère de prédateurs» par des associations de défense de l’enfance et de lutte contre l’homophobie, et mis en cause dans des guet-apens et agressions, a été fermé mi-2024 par la justice.

Son fondateur, l’Italien Isaac Steidl, a été mis en examen en janvier à Paris et placé sous contrôle judiciaire.

Coco a été au centre de plusieurs affaires criminelles, dont le retentissant procès des viols de Mazan.

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