Les enfants de Philippe de Dieuleveult «indignés» par la demande de réouverture de l’enquête présentée par leur cousin

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Les enfants de Philippe de Dieuleveult, animateur vedette disparu lors d’une expédition sur le fleuve Zaïre avec six autres personnes en 1985, ont déclaré mercredi dans un communiqué être «indignés» par la demande de réouverture de l’enquête présentée par leur cousin.

Un neveu de l’animateur, Alexis de Dieuleveult, a transmis début février au tribunal judiciaire de Paris une demande de réouverture de l’information judiciaire, ouverte en 1996 et close par un non-lieu en 2004 pour insuffisance de charges. Il soutient que son oncle a été victime d’une bavure couverte à l’époque par la France.

Erwann, Tugdual et Anaïd de Dieuleveult, les trois enfants de l’animateur, indiquent dans leur communiqué qu’ils sont «indignés par les démarches» d’Alexis, «indignés par la liberté qu’il s’octroie parfois à parler au nom de la famille de Philippe».

Il «agit depuis plusieurs années contre notre volonté et sans nous tenir informés de ses démarches», assurent-ils, se disant «opposés à une réouverture de l’enquête pour des raisons personnelles». «Cela ne signifie en aucun cas que nous ne cherchons pas la vérité quant à ce qu’il a bien pu se passer le 6 août 1985 à Inga au Congo (ex-Zaïre)», précisent-ils. Philippe, animateur de l’émission télévisée «La Chasse au Trésor», et ses six compagnons avaient été retrouvés morts en 1985 au Zaïre, lors d’une expédition Africa-Raft. Le père d’Alexis, Jean, avait déposé une plainte en février 1995 pour homicide volontaire et révélé que Philippe de Dieuleveult avait appartenu au service du renseignement extérieur (DGSE). Il avait alors accusé la France d’avoir couvert le régime de Mobutu Sese Seko, président d’alors du Zaïre.

«Nous ne souhaitons en aucune façon médiatiser cette affaire ni passer par la justice avant d’avoir des éléments décisifs, si tant est qu’il en existe (…). A ce jour, nous ne soutenons aucune théorie, que ce soit la noyade ou la bavure, ni aucune autre plus ou moins farfelue», précisent les enfants de l’animateur. Ils demandent aux médias «rigueur et professionnalisme» mais aussi de respecter leur «souhait de tranquillité» dans le traitement de cette affaire. Un ancien responsable des services secrets zaïrois, Okito Bene Bene, avait publié un livre en 1994, affirmant avoir été témoin de l’exécution de l’animateur. Il est mort de longue date. En 2009, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire concernant un document publié par la revue «XXI» présenté comme un PV d’audition de Philippe de Dieuleveult par les services congolais. La Brigade criminelle avait conclu qu’il s’agissait d’un faux.