L’IGN cartographie «l’anthropocène» pour aider à la transition écologique

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L’IGN a dévoilé mercredi des cartes de «l’anthropocène», mettant en évidence les conséquences sur la géographie de l’activité humaine, avec l’objectif de produire «en continu» des données sur cinq «enjeux majeurs» de la transition écologique.

L’Institut national de l’information géographique et forestière met ainsi en ligne (https://www.ign.fr/atlas-ign-des-cartes-de-lanthropocene) son «Atlas» de cette nouvelle ère, l’anthropocène, marquée par le effets toujours grandissant de la présence humaine sur Terre.

Toute les données seront par ailleurs disponibles en source ouverte, souligne l’IGN.

L’attention se porte sur cinq thèmes principaux: artificialisation des sols, état des forêts, érosion du trait de côte, zones de biodiversité à protéger et évènements naturels extrêmes, comme ceux qui se sont multipliés cet été et qui traduisent les impacts du changement climatique.

L’IGN s’appuie notamment sur de nouveaux outils de recueil de données, comme son programme de 60 millions d’euros sur trois ans pour la modélisation 3D du territoire français, reposant sur des relevés aériens faits par un système Lidar (télémétrie laser) installé sur un avion.

Autre projet axé vers l’aide à la prise de décision publique, le suivi de l’artificialisation des sols, alors que la récente loi «Climat et résilience» a fixé comme objectif «zéro artificialisation nette» en 2050 et la division par deux du rythme d’artificialisation d’ici 2030.

S’appuyant notamment sur des programmes d’intelligence artificielle, l’IGN prévoit de cartographier cette artificialisation dans tous les départements en s’appuyant sur divers jeux de données et relevés.

Le travail a été achevé pour un premier département, le Gers, neuf autres étant en cours d’élaboration.

Le tout fera l’objet d’un «référentiel d’occupation des sols à grande échelle», permettant d’avoir des données homogénéisées pour l’ensemble du territoire fin 2024.

Sur les cinq thématiques, données et cartes ont vocation à être actualisées «en continu», souligne le directeur général de l’IGN, Sébastien Soriano, et «l’Atlas» à être une vitrine annuelle de ce travail.

«Nous souhaitons construire un poste de pilotage de la planification écologique», a-t-il relevé en présentant ces travaux.